Le zouave du pont de l’Alma
Le zouave du pont de l’Alma, souvenir de la guerre sur un fleuve de Crimée et surveillance supposée des crues
De temps en temps, lorsque le niveau d’eau commence à s’élever, tous les regards se tournent vers une statue particulière, le zouave du pont de l’Alma. Toutefois, au delà des légendes parisiennes, cette statue raconte une véritable histoire.
Le souvenir d’une guerre à l’est de l’Europe, en Crimée
Le zouave, comme le pont, ont été réalisés à l’origine pour remémorer la victoire des français, alliés des britanniques et des ottomans face aux russes, à la bataille de l’Alma, en 1854. Cette victoire est donc celle de l’Empereur et il convient de manifester très rapidement ce fait d’arme du régime qui vient juste de se mettre en place.
Aussi, le pont est construit entre 1854 et 1856 et inauguré par l’empereur Napoléon III en 1856, un an après la première grande exposition universelle.
Au niveau des piles du pont, on décide de construire quatre statues de soldats s’étant illustrés sur les rives de l’Alma, à proximité de Sébastopol en Crimée : le zouave, le grenadier (tous deux réalisés par Georges Diebolt) et un chasseur à pied et un artilleur (par Auguste Arnaud).
Le zouave était un soldat d’un régiment d’Afrique du Nord.
Le déménagement du zouave dans les années 1970
Après plusieurs réaménagements, le pont de l’Alma est totalement reconstruit entre 1970 et 1974. Aussi, les piles disparaissent. Seul le zouave reste à proximité du pont. Ses compagnons partirent plus ou moins loin :
- le bois de Vincennes pour le chasseur à pied,
- Dijon pour le grenadier,
- l’artilleur à la Fère dans l’Aisne.
Cependant, il ne conserva pas vraiment la même place. Restant toujours sur le côté amont du pont, il changea de rive. En effet, il avait été placé préalablement du côté de la rive gauche sur l’ancien pont, il se retrouva près de la rive droite.
De ce fait, il ne se retrouva pas à la même place et à la même hauteur. Cela a son importance pour la suite.
Le signal des crues pour les parisiens, mais un repère peu efficace
Pour les parisiens, dés lors que le zouave du pont de l’Alma a les pieds de l’eau, il y a du soucis à se faire. Ils se le remémorent avec les épaules dans l’eau en 1910… Ils le regardent avec attention dés que le niveau de la Seine monte.
Toutefois, comme on peut se douter, son déplacement change un peu les repères. Difficile de savoir s’il a monté ou descendu.
Bonjour, Je souhaite attirer votre attention sur une information qui circule sur internet depuis quelques années et se propage de site en site : Le Zouave du pont de l’Alma aurait été positionné en aval sur l’ancien pont. Or plusieurs photographies de l’ancien pont montrent clairement qu’il était positionné sur la pile rive gauche en amont du pont. Cela se voit bien sur certaines cartes postales éditées lors de la crue 1910, montrant en arrière-plan, la cathédrale américaine située rive droite avenue Georges V et montrant les remous au pied des 2 piles du pont. D’autre part, Maxime Du Camp, écrivain de la deuxième moitié du XIXe siècle, dans son livre ‘Paris, Seine et Ponts ‘ publie une photographie du pont en 1870 où se voit la courbure de la Seine à cet endroit avec la plage, rive gauche, où les chevaux venaient s’abreuver. Vous remerciant par avance, de l’intérêt de vous porterez à mes arguments
Bonjour,
Vous avez totalement raison. D’ailleurs en regardant la photographie présentée par le site Paris 1900 l’art nouveau, on voit bien que le zouave était positionné côté amont sur la rive droite
Cette erreur est maintenant corrigée.