Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de parc

La vigne italienne du Jardin du duc de Chartres

La vigne italienne du Jardin du duc de Chartres: magnifique ensemble où le raisin se développait à la lumière

 

Pratiquement deux décennies avant la Révolution Française, le duc de Chartres se fait installer un magnifique jardin au-delà des portes de Paris. La mode n’est pas à la géométrie des jardins à la française mais aux ouvertures à l’anglaise. Ainsi, Louis de Carmontelle lui réalise un magnifique domaine, là où plus tard nous profitons du Parc Monceau.

Parmi les trésors du jardin : la vigne italienne. En suivant les pas de Carmontelle, découvrons ces arpents de vigne.

 

La vigne se situait un peu à l’est du minaret du jardin et de sa petite butte. Aussi, pour y accéder, il fallait de là prendre un petit chemin, suivant le pont de la glacière et longer le marais de fleurs. Que de noms bucoliques, en somme !

 

La vigne poussant sur des poteaux en quinconce, profitant ainsi de la lumière

Carmontelle avait fait planter des poteaux pour servir d’appui à la vigne. Ainsi, les ceps de vigne poussaient en quinconce. Chaque poteau était relié par du treillage, permettant aux rameaux de profiter de l’espace. Entre chaque plante, les jardiniers avaient laissé un espace de 3 pieds de chaque côté (soit un peu de 90 centimètres).

 

Pour rajouter au plaisir de la promenade, l’intérieur de la vigne avait été aménagé pour pouvoir y installer une statue. Ici, pouvait véritablement siéger Bacchus, le dieu romain du vin.

 

Le bois des découvertes

Après la vigne italienne, la promenade continue. Ainsi, on pouvait repasser le pont de la glacière pour y rejoindre un bois. A l’intérieur, de nouveau, on avait installé une statue représentant un dieu romain. A cet endroit, Mercure avait sa demeure.

Un peu plus loin, deux monuments ruinés ! L’un d’entre eux disposait d’une grande pompe à feu, ainsi qu’une chambre décorée à la chinoise.

Au-delà, le promeneur découvrait un bassin, où une statue de marbre blanc représentait une femme se baignant. A ses côtés, une servante noire lui répandait de l’eau sur le corps. Cet ensemble de sculpture avait été réalisé par M. Houdon

 

Sources bibliographiques :