Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les vergetiers, raquetiers et brossiers

Les vergetiers, les raquetiers et les brossiers, petits métiers spécialisés autour des brosses et des cordes

 

Les vergetiers, un métier se structurant au XVe siècle

Comme on peut l’imaginer, les vergetiers fabriquaient des verges. Ces objets étaient utilisés pour nettoyer les vêtements. 

C’est en 1486, des mains du prévôt Jacques d’Estouteville qu’ils reçoivent leurs premiers statuts. Non pas que ce métier n’existait pas précédemment, mais il s’organise alors.

La verge était composée d’un manche en bois et d’un battant en bruyère ou en soies de cochon et recouvert de cuir.

Deux jurés furent désignés pour contrôler l’activité des maîtres, qui étaient au départ 17. En dehors des premiers ouvriers qui furent déclarés maître d’office, leurs successeurs durent réaliser un chef d’oeuvre, valant 12 sols et s’acquitter d’un droit de 20 sols.

 

mais qui connaît un véritable essor au XVIIe siècle, qu’il faut contenir

Sous Louis XIV, les statuts sont considérablement augmentés en 1659. En effet, la communauté avait bien grandi et les réalisations bien évolué :

  • vergettes en bruyère sèche avec couture en cuir, en chiendent, en soie de porc mais aussi
  • des cordes à boyaux, des raquettes en bois et en cordes,
  • brosses à chiendent, brosses pour frotter les chevaux, nettoyer les carrosses, la coiffure, frotter les parquets, peindre, 
  • balais,
  • houssoires en soies et plumes.

Afin de contenir la progression du nombre de vergetier, un maître ne pouvait prendre un nouvel apprenti que tous les 10 ans.

 

Les producteurs des cordes à boyau

Les boyaudiers produisaient les cordes à boyau, destinées aux instruments à musique mais aussi aux raquettes. 

La communauté apparaît avec ses statuts donnés par Louis XIV en 1656. Ses 8 maîtres furent contrôlés par un doyen et un juré.

A cette même date, les raquetiers furent également autorisés à réaliser leurs propres cordes à boyau, installés en dessous des Buttes Chaumont.

 

Ces métiers dédièrent leurs confréries respectives à Sainte Barbe.

 

Sources bibliographiques