Toulouse Lautrec au café concert : admirateur de ces chanteurs grandes gueules qu’il suivait le plus possible

Pour Henri de Toulouse Lautrec, le café concert avait une place à part. En effet, il aimait se plonger dans cette ambiance de bohème, d’excentricité. Gustave Coquiot le décrit même comme un repaire de « déchets d’humanité », « gueulant des chansons bêtes ».

Les grands noms du café concert

A la Belle Epoque, on parlait avec émotion de Thérésa, « on radotait avec les chansons de Béranger, de Dupond et de Nadaud », on chantait les nouveautés de Caveau, de Paul Delmet et de Maurice Vaucaire.

Ainsi, les parisiens couraient pour voir le Caveau dans le Boulevard de Sébastopol, le concert des Décadents rue Fontaine et la Duclerc au Moulin. Cette dernière impressionnait beaucoup Toulouse Lautrec, mais il n’allait pas jusqu’à la représenter dans son expression la plus ravagée, comme on pouvait la voir sur scène.

Au printemps, Lautrec se rendait dans les cafés concerts des Champs Elysées, installés en plein air. Là, c’était les Ambassadeurs, Alcazar et l’Horloge.

Les chanteurs défilaient dans ces lieux proches de l’Arc de Triomphe : Paulus, Caudieux, Kam Hill, Boulanger, Géraudel…

Miss May Belfort

Toulouse Lautrec avait une passion pour Miss May Belfort. Il adorait celle-ci quand elle «miaulait, tenant un chat noir entre ses bras » ou « se redressait toujours raide et comme en bois ».

Aussi Lautrec la dessina souvent.

A cette époque, les chanteuses venues d’Angleterre et d’Irlande étaient à la mode, au grand dam de la française Duclerc.

Yvette Guilbert

Enfin, Toulouse Lautrec admira beaucoup Yvette Guilbert. Il lui consacra deux albums, restés comme légendaires.

Lautrec fit sa connaissance quand elle vivait avenue de Villiers. Elle le faisait rire et se prit de passion pour les toiles de Lautrec. Elle appréciait se voir dessiner par lui. Aussi, Toulouse Lautrec la suivit à la Scala, aux Ambassadeurs,

Sources bibliographiques :

• Coquiot, Gustave. Lautrec ou Quinze ans de mœurs parisiennes, 1885-1900. 1921.
• Image : Miss Bay Belfort au Bar Achille – dessin par Toulouse Lautrec – crédit INHA