Le théâtre Feydeau
Le théâtre Feydeau, construit pour loger une troupe voulue par le frère d’un roi, accueillit l’Opéra Comique au début du XIXe siècle
Le théâtre de Monsieur
Monsieur, frère de Louis XVI (et futur Louis XVIII) obtient en 1789, à la veille de la Révolution la permission de constituer une troupe pouvant jouer le registre de l’Opéra Comique (avec également l’opéra bouffon, le théâtre Italien et le Vaudeville).
Il confia alors à Louis Alexis Autié et Giovanni Viotti la direction de la troupe.
Cette nouvelle troupe, qui prend bien évidemment le nom de Monsieur, s’installe dans une dépendance du Palais des Tuileries, la salle des machines.
Toutefois la Révolution intervient et le roi doit venir précipitamment s’installer dans ce palais.
Aussi, on décide de construire à proximité de la Salle Favart, dans la rue Feydeau un nouveau théâtre, dans les jardins de l’Hôtel Briçonnet.
L’inauguration du Théâtre Feydeau en janvier 1791
Au début, la salle reprend le nom de la troupe initiale. Toutefois, avec les événements de la Révolution, la salle change de nom pour prendre de celui de la rue : le Théâtre Feydeau.
Bien que la décennie soit très agitée, la troupe innove dans ses mises en scène, ses costumes. Elle attire les talents, y compris de la prestigieuse troupe de l’Opéra Comique logée alors salle Favart.
Toutefois, il n’y avait pas de place à Paris pour deux troupes jouant le registre de l’Opéra Comique. Aussi elles sont toutes les deux fusionnées en 1806 : C’est le théâtre Feydeau qui est choisi.
Le théâtre Feydeau, siège officiel de l’Opéra Comique, avant sa destruction en 1829
C’est le règne alors sur les planches de Jean Elleviou (entre 1806 et 1814) et Jean Blaise Martin (1814 et 1828)
En 1828, Louis XVIII, ancien Monsieur, souhaite une grande salle pour loger l’Opéra Comique : on construit alors la Salle Ventadour.
La troupe quitte alors, en 1829 la salle de la rue Feydeau, qui devenue très vétuste est alors détruite.
Description de la salle du Théâtre Feydeau :
Comme on peut le constater dans les images jointes, la salle avait été réalisée avec faste :
- du côté de la rue Feydeau, une architecture arrondie avec des arcades au rez de chaussée, surmontées de statues féminines.
- une salle à l’intérieur en coupole où on était éclairé par un majestueux lustre, avec trois niveaux de loges.
Sources bibliographiques :
- Solié, Émile. Histoire du théâtre royal de l’Opéra-comique, par Émile Solié. 1847.
- Péricaud, Louis. Théâtre de Monsieur, Paris. 1908