Le théâtre au collège d’Harcourt
Le théâtre au collège d’Harcourt, arrivé au XVIe siècle, connut son apogée avec les tragédies du XVIIe siècle
Avec la Renaissance, un nouveau théâtre arrive à Paris. Finis les mystères médiévaux, ces tableaux vivants qui mettaient en scène des récits religieux !
Arrivée du théâtre à Harcourt dans la seconde moitié du XVIe siècle
Au XVIe siècle, arrivent à Paris l’influence de la Comédie italienne. Certes, ces farces trouvèrent leur place dans les premières salles de théâtres de Paris. Cependant, on les donne également dans des collèges. C’est ainsi le cas du collège d’Harcourt.
Il fallait bien sûr veiller à ce que ces pièces ne commettent pas de crime de lèse majesté. Le Parlement de Paris s’en assurait.
Au milieu du XVIe, les tragédies font leur entrée dans les collèges. Après le collège de Boncourt qui donna Cléopâtre en 1533, Harcourt mit en scène Achille, pièce de Nicolas Filleul en 1563. Cet auteur était normand. Rouannais, il avait écrit plusieurs pièces de théâtre dédiées à la reine de France.
Les tragédies au collège d’Harcourt du XVIIe siècle
Les archives remontent également qu’en 1680, on joua à Harcourt le Polyeucte de Corneille. Le ballet y était aussi à l’honneur. La tragédie de Corneille fut en effet précédée par une danse, appelée Combat de l’amour divin et de l’amour profane.
En 1682, on joua Boëce martyr. L’auteur était inconnu. En revanche, les acteurs avaient alors un prestige certain. On comptait parmi eux Omer Talon, petit fils du jurisconsulte de Joly de Fleury, mais aussi Achille de Harlay…
En 1684, à Harcourt, on joua une tragédie sur Thomas More, grand chancelier d’Henri VIII d’Angleterre. Romulus ou la Mort d’Amulius. Omer Talon y jouait encore. Marie Stuart fut donnée en 1689. Enfin, la chute de Jérusalem par Nabuchodonosor fut reconstituée en 1697 au cours de la tragédie Sédécias