Tentatives pour chasser la prostitution à la Renaissance
Tentatives pour chasser la prostitution à la Renaissance. Pour Sauval l’unique solution : détruire les maisons
Dans sa Chronique scandaleuse de Paris, Henri Sauval évoque une histoire de la prostitution parisienne. Courant les salons, il fait sensation… à tel point que plusieurs auteurs romantiques reprirent ses récits.
Dans son récit, Sauval détaille les différents quartiers de prostitution investis au Moyen Age, tout en indiquant que souvent, c’était par volonté royale qu’ils l’étaient devenus.
Cependant, ainsi qu’il le rapporte, avec le développement de la ville et ses transformations, dans certains quartiers, leurs habitants voyaient d’un mauvais œil leur proximité avec les « femmes de mauvaises vies » comme ils les appelaient.
Difficultés d’obtenir gain de cause
Sauval insiste que la présence de la prostitution dans certaines rues se faisait sur autorisation royale. Aussi, quand des riverains se plaignaient de sa présence ils étaient rarement entendus. Ils pouvaient bien sûr se présenter devant la police au Châtelet ou au Parlement. Mais malgré les sentences favorables rendues par ses autorités, les décisions n’étaient rarement suivies des faits. En effet, comme le poursuit Sauval, le seul moyen d’obtenir le départ était d’acheter ou détruire les maisons concernées.
Destruction des maisons occupées pour la prostitution
Ainsi, en 1519, le secrétaire d’Etat Villeroy voulut chasser les prostituées de la rue du Louvre. Malgré sa grande autorité, il ne put arriver à ses faits qu’en achetant les maisons concernées.
Une année plus tôt, François 1er voulut lui aussi éloigner les prostituées de la rue de Glatigny. Chose difficile dans la mesure où elles y étaient depuis plus de deux siècles. Les représentants du roi détruisirent leurs maisons.