La rue Gros lors de la crue de 1910
La rue Gros lors de la crue de 1910 : opérations de sauvetage dans la désolation de la rue totalement inondée
A Auteuil, juste à proximité de la rue Gros, la rue Félicien David est la première de Paris à devoir faire l’objet de sauvetages dès les premiers jours de la crue de 1910. Bien évidemment, comme il restait encore de nombreuses journées de crue et d’eau qui montait, la rue Gros fut très durement touchée.
L’eau envahit la chaussée de la rue Gros
« A Auteuil, l’inondation a gagné les rues. » Voici un des titres du Figaro du 23 janvier 1910. Le journaliste poursuit :
« La chaussée, rue Félibien David et rue Gros, disparait sous une nappe d’eau haute de plus d’un mètre.
Toute la journée, l’eau n’a cessé de monter, transformant peu à peu, ce coin tranquille de Paris en une Venise sans poésie, aux eaux boueuses.
Vers le milieu du jour, les rez-de-chaussée étaient envahis et l’eau montait toujours. »
De son côté, le Petit Parisien détaille la situation :
« Ici, le spectacle est lamentable. La crue est venue si subitement que les locataires des rez-de-chaussée, qui, hier, s’étaient couchés dans la plus parfaite quiétude, ont trouvé ce matin, en se réveillant, de l’eau dans leurs chambres. »
Organisation des sauvetages :
« Pour leur permettre de sortir de chez eux, il a fallu construire des passerelles avec des planches et des madriers. Depuis, les premières heures du jour, les pauvres gens, qui sont absolument consternés, s’emploient à sauver le plus qu’ils peuvent de leurs affaires.
Ils les transportent chez des voisins compatissants, qui, cette nuit, leur donneront l’hospitalité.
Hommes, femmes, enfants, les bras chargés de meubles légers, de pièces de literie, vont inlassablement sur les passerelles fragiles pour soustraire au fléau tout ce qu’ils ont de plus précieux chez eux. »
Les jours qui suivent, tout le quartier est touché. La désolation est grande rue Gros