Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La rue aux fèves

La rue aux fèves, rue disparue de l’ouest de l’île de la Cité, était le souvenir de la ceinture de Saint Eloi

 

Cette rue parcourait un espace aujourd’hui occupé par la Préfecture de Police. Reliant la rue de la Vieille Draperie d’un côté et la rue de la Calandre de l’autre, elle datait globalement de la ville mérovingienne. En effet, elle faisait alors partie de la ceinture du monastère de Saint Eloi.

Un nom et trois hypothèses d’origine

Trois origines furent attribuées pour cette vieille rue de Paris. Pour certains, on y vendait de la paille, appelé dans un vieux français, le feurre. En effet, dans certains documents, la rue était désignée au feurre, notamment le censier de Saint Eloi de 1495.

D’autres pensèrent que la rue fut habitée par des forgerons. Ils affirmèrent que le bon orthographe était rue aux fèvres, autre désignation des forgerons. On trouva cette désignation dans des actes parisiens des XVe et XVIe siècles.

Enfin, la troisième école affirme que la rue devait son nom à un commerce de fèves et de légumes. C’est d’ailleurs cette approche qui est la plus répandue dans les documents.

 

Les maisons du côté est de la rue aux Fèves :

Comme pour quelques rues de cet ancien quartier de l’île de la Cité, Adolphe Berty nous permet de vous présenter les maisons et leurs enseignes présentes sur cette rue :

 

Paroisse Sainte Croix :

  • Croix d’or (1448 – 1600), faisant l’angle avec la rue de la Vieille Draperie
  • Deux autres maisons

Paroisse de la Madeleine :

  • Trois maisons, devenues par la suite dépendance de la maison des Chapelets de la rue de la Juiverie

Paroisse Saint Martial :

  • Billart (1423 – 1600)
  • Ecu de France (1423 – 1600) puis Image Saint Antoine (1574)
  • Partie postérieure de la halle au blé de Beauce
  • Partie postérieure du pot d’Etain de la rue de la Juiverie
  • Deux maisons, dépendance de la maison du château, donnant sur la ruelle du Four Basset

Paroisse Saint Germain le Vieux :

  • Maison sans désignation, dépendance de la maison des Quatre fils Aymon, puis de l’Image Saint Jean Baptiste
  • Maison du panier (1346) ou panier vert (1584 – 1600), faisant le coin de la rue de la Calandre

 

Sources bibliographiques :