Le rocher du square des Batignolles
Le rocher du square des Batignolles : hauteur artificielle pour offrir un peu de vue et d’élancer une cascade
Comme de nombreux jardins de Paris, le square des Batignolles date du Second Empire. Nous sommes alors au début des années 1860. Paris vient alors d’annexer les communes des alentours et il faut embellir la ville. Suivant l’exemple de Londres, les espaces verts sont alors à la mode dans Paris. Napoléon III aime les jardins à l’anglaise.
Aussi, comme aux Buttes Chaumont, au Parc Monceau, le rocher est clef pour donner du relief.
Le relief ! Voici un élément central pour agrémenter les promenades d’alors. Reprenons un la description qu’en fait le Siècle, juste après la fin des travaux de construction du parc :
« Le terrain, mouvementé à l’anglaise, y forme une longue vallée encaissée à droite et à gauche par des reliefs onduleux ; des arbres isolés s’y trouvent comme éparpillés par hasard. A l’une des extrémités, le sol se renfle et forme un mamelon ombragé, dont un des flancs coupé à pic, montre à nu des masses de roches gris bleus à ton crus, mais que modifieront bientôt les mousses et les plantes saxatiles. De dessous le rocher, sortira une source limpide, dont les ondes iront serpentant dans une rivière coupée de cascatelles et qui débouchera dans un lac creusé au milieu des pelouses. »
Bien sûr, le square reste de taille modeste. Aussi, le rocher des Batignolles n’est pas aussi haut que celui des Buttes Chaumont. On n’y parle pas de grotte à l’intérieur comme pour le Parc Monceau. Cependant, il est d’une taille suffisante pour y lancer une petite cascade. Il permet aussi de créer un petit labyrinthe de verdure pour donner une hauteur et une vue sur l’ensemble du jardin.