La rivière du Parc Monceau
La rivière du Parc Monceau : petite, certes, mais essentielle pour un jardin du Second Empire à l’anglaise !
Vous trouvez que nous grossissons le trait en parlant de rivière du Parc Monceau ? Pour ce petit filet d’eau qui s’écoule sur quelques mètres de la cascade sur le rocher du parc au bassin de la naumachie ?
Vous avez sûrement raison. Mais il s’agit là d’un vestige d’un des nombreuses curiosités d’un jardin plus ancien du Parc Monceau !
Retour sur cette belle histoire !
La rivière du Parc Monceau
Ce petit cours d’eau totalement artificiel apparaît en haut du rocher, formant une belle cascade. C’était à la mode lorsqu’ Alphand lança les travaux de restauration du Parc Monceau en 1861. Comme dans de nombreux parcs d’alors, l’eau est un élément clef du dispositif.
Et elle doit avoir une cascade quelque part, non loin d’une grotte. En réalité, le premier rocher réalisé pour le parc en hébergeait une. Toutefois, à la fin des années 1880, on trouva qu’il était trop grand. Aussi, on la revu, tout en laissant une cascade.
Ensuite, pour que la rivière en soit vraiment une, on la fait passer sous un pont. Regardez ce pont étonnant, se voulant faire penser au Rialto de Venise.
Puis la rivière débouche au clou du spectacle : le bassin de la naumachie, avec sa belle colonnade. Il s’agit du point bas. De là, l’eau est reprise pour être renvoyée au moyen de pompe en haut du rocher.
Les rivières du jardin du duc de Chartres
Cependant, le Parc Monceau était un jardin existant avant l’intervention d’Alphand en 1860. Ce jardin dessiné par Louis de Carmontelle, sous la commande du duc de Chartres, existait depuis les années 1770. Le lieu était alors hors de la ville et beaucoup plus grand que le Parc Monceau que nous connaissons.
Aménagé pour la promenade, il était parcouru par une multitude de ruisseaux, s’élançant de nombreuses curiosités. La plupart rejoignait déjà le bassin de la naumachie, déjà existante. A l’époque déjà, c’était par un système de pompes que l’eau circulait dans le parc et remontait vers les points hauts.