Risques d’une concession de patinage au Bois de Boulogne
Risques d’une concession de patinage au Bois de Boulogne : très forte probabilité de ne pas pouvoir ouvrir !
Lors des périodes des grands froids, les parisiens se rendaient dans le Bois de Boulogne pour s’élancer, patins aux pieds sur la glace. Certaines parties étaient réservées à un concessionnaire qui pouvait prendre un ticket d’entrée.
Cependant, acheter la concession de patinage apportait son lot d’incertitude et de risque.
Dans son numéro du 30 décembre 1927, l’Excelsior nous en dit davantage.
Tout d’abord, la possibilité de patiner sur les lacs était soumise à une autorisation. Il fallait que la glace soit d’une taille supérieure à 8 centimètres. La possibilité n’était donnée que pour dix huit heures.
Deux concessionnaires pour les Bois de Boulogne et de Vincennes
En 1927, deux concessionnaires avaient acheté les droits : M. Joly au Bois de Boulogne et M. Vernaison au Bois de Vincennes. Dans le Bois de Boulogne, M. Joly disposait d’une concession entre les îles du lac inférieur et le chemin de ceinture du lac. Pour cela, il s’acquittait d’une somme de 1 200 francs pour l’année. Bien sûr, c’était très favorable s’il faisait froid. Beaucoup moins s’il ne gelait que très peu.
Mesure du risque
Le risque était élevé. En effet, en 1923, il n’avait été possible de patiner que sur une seule journée… après 6 ans sans glace…
A Vincennes, le risque était plus fort. En effet, en 1927, le conservateur du Bois n’avait vu patiner que deux fois dans sa carrière déjà entamée de 27 ans.
Mais des compensations
Rassurons-nous tout de même. Ces concessionnaires disposaient d’autres solutions. Ils avaient le chalet, de l’île et des bateaux, qui les faisaient vivre les beaux jours.
Sources bibliographiques :
- Excelsior du 30 décembre 1927
- Illustration : Le patinage au Bois de Boulogne : vente des tickets à quelques patineurs et une chaise traîneau par Agence Meurisse en 1933 – crédit BNF