Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Le réseau de distribution d’eau à la fin du XIXe siècle

Le réseau de distribution d’eau à la fin du XIXe siècle alimentait les quartiers… s’ils avaient des égouts !

 

Les bassins et réservoirs

Afin de garantir une pression suffisante pour les différents quartiers de Paris, l’eau est élevée à Paris dans certains bassins et réservoirs. Cette accumulation permettait également de compenser partiellement les irrégularités des apports d’eau. Ils étaient également utilisés en cas d’incendie par les pompiers.

Ainsi, la ville comptait à la fin du XIXe siècle 18 bassins :

  • 8 étaient alimentés par les eaux de l’Ourcq,
  • 5 par les eaux de la Seine,
  • 1 par les eaux de l’Ourcq et de Belleville,
  • 2 par les eaux de la Seine, d’Arcueil et du puits de Grenelle.

 

De ce fait, ce système aboutissait à un certain mélange de quelques origines, tout en cherchant à respecter une certaine salubrité.

Ces bassins étaient construits en tôle ou en maçonnerie. Afin de garantir leur solidité, ils étaient divisés en plusieurs compartiments. Le fond et les murs autour étaient en béton.

Certains étaient installés en cascade afin de recevoir l’eau distribuée qui n’avait pas été utilisée à un étage inférieur.

 

Les conduites

A la fin du XIXe siècle, Paris disposait déjà d’un vaste réseau de conduite

Rive droite, les grandes conduites suivaient le parcours de l’ancien mur des Fermiers généraux, soit approximativement le tracé de la ligne 2 du métro. Globalement, les points de départ à Paris étaient les bassins de Ménilmontant, Montrouge, Gentilly, la Villette.

En aval de ces conduites, plusieurs conduites secondaires se greffaient afin d’aller alimenter les fontaines et surtout les maisons.

Toutefois, le réseau n’était alors pas suffisant. Les autorités municipales souhaitaient alors suivre les avancées des égouts. En effet, elles souhaitaient gérer les évacuations afin de préserver l’intégrité des quartiers. Les grandes fuites peuvent en effet gravement endommager les chaussées, menacer les immeubles.

 

Les tuyaux parisiens des grandes canalisations étaient en fonte. Il s’agissait en effet de pouvoir supporter les grandes pressions. Construits comme des modules de 2 mètres, ils étaient posés dans les égouts le plus souvent. Dans certains cas, ils étaient installés dans des tranchées profondes de 1,5 mètre. Pour les joindre, les ouvriers de voirie retenaient des cordes goudronnées.

Les canalisations plus petites étaient très souvent en plomb.

 

Sources bibliographiques