Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Les portes de Jules Lavirotte

Les portes de Jules Lavirotte, souvent à caractère sexuel, et jouant toujours avec les formes et les couleurs

 

Comme souvent pour l’art nouveau, les portes de ces immeubles construits au tournant du XXe siècle, sont à chaque fois plein de mystère et de fantaisie. 

 

Alors, avec Jules Lavirotte, on y est totalement. Les formes sont nombreuses, jouant avec la symétrie ou son absence délibérée. Mais les symboles y tiennent une place à part. 

 

La porte, une évocation sexuelle évidente

Tout d’abord, avec Jules Lavirotte, les évocations sexuelles y sont régulières. Bien sûr, la porte de l’Immeuble Lavirotte est exemplaire en ce domaine. Tout est fait pour suggérer sans trop d’égarement le sexe féminin, avec cet entourage de pierre. La figure du mascaron central et la prolongation de pierre ne laisse pas beaucoup de place à la discrétion. 

L’intérieur de la porte est aussi essentiel avec le jeu du bois finalement plutôt clair et le sombre de la vitre.

Au 151 de la rue de Grenelle, on peut voir sur les poignées de porte, deux reptiles : des sauriens. A droite, il semble comme se déplacer sur la porte, tandis qu’à gauche, il mange un épi de maïs. Pour percevoir la connotation, il est nécessaire de revenir à l’argot tel qu’il se pratiquait dans les bars à cette époque. En effet, il y rappelle le sexe.

 

L’entourage de porte

Comme nous l’avons vu, la porte pouvait être très travaillée. Dans certains cas, c’est surtout le contour qui fait l’objet d’une grande attention. 

Ainsi, au Céramic Hôtel, avenue de Wagram, la porte ressort avec le décor en céramique, profitant du balcon à l’étage et de ces motifs végétaux. 

Au 12 rue Sédillot, à l‘Hôtel Monttessuy, la porte présente de beaux motifs en ferronnerie. Cependant, là, Jules Lavirotte joue avec les deux colonnes donnant comme un appui et permettant les deux ouvertures sur les côtés. Ensuite, avec cette double arcade, il élargit encore l’ouverture. 

Enfin, au square Rapp, Jules Lavirotte joue avec les formes en totalité. Ici, l’arcade entoure toute l’ouverture. Ensuite, avec le bois, il attire le regard, tout en proposant des tiges de ferronnerie au niveau des vitres