Les ponts des XXe et XXIe siècles
Les ponts des XXe et XXIe siècles, à une époque où Paris se désintéresse totalement de son fleuve nourricier
L’entretien des axes existants
Comme pour les temps précédents, Paris continua d’entretenir ses axes de communication. Ainsi plusieurs reconstructions de pont furent réalisées :
- Le pont Notre Dame est reconstruit en partie en 1919 pour détruire la fameuse arche au diable,
- Reconstruction ensuite du pont de la Tournelle en 1928,
- En 1935, le pont du Carrousel,
- Le pont de Solférino est refait en 1961, avant d’être détruit en 1992,
- Le Viaduc du bout du jour est remplacé par le pont du Garigliano en 1966,
- Le pont de Grenelle est refait en 1968,
- En 1974, le pont de l’Alma,
- En 1984, enfin, le pont des arts.
Au tout début du XXe siècle, lors de l’exposition universelle de 1900, un éclat encore perceptible
Autour de l’exposition universelle de 1900, Paris se dote de nouveaux ponts majestueux : Alexandre III, Bir Hakeim… Le temps est alors au métal et à la statuaire grandiose, vantant les arts, la France, Paris…
C’est aussi le temps de la poursuite de la conquête du chemin de fer, et plus précisément du métro. De beaux viaducs s’élancent ainsi : le pont Rouelle en aval et le viaduc d’Austerlitz en amont. Bien sûr, on fait passer le métro sur le pont de Bir Hakeim, donnant une vue sans pareil sur la Tour Eiffel.
Installation des passerelles pour permettre le passage des piétons
Au XIXe siècle, les ponts étaient destinés à une circulation diverse : routière et chemin de fer. Toutefois, au XXe siècle, les passerelles dorénavant pour les seuls piétons sont construites.
La première d’entre elles est, en effet, la passerelle Debilly. Réalisée pour l’exposition universelle de 1900 elle permettait de relier les deux rives des festivités, en aval du pont de l’Alma.
Ensuite, à la fin du siècle et au début du XXe siècle, Paris construisit deux passerelles avec un modèle proche mais de nombreuses différences : la passerelle Léopold Sédar Senghor et celle Simone de Beauvoir.
La seconde moitié du XXe siècle, ou la fin de la grandiloquence de l’architecture des ponts
Après la guerre, les constructions réalisées sur la Seine sont beaucoup moins grandioses. Le côté utilitariste le plus poussé concerne les ponts du boulevard périphérique. Il en reste tellement peu à dire. Mais que pensez également au pont de Grenelle, Alma refais dans les années 1960.
Le pont Charles de Gaulle est enfin construit en 1996. Point de statuaire. Simplement un élancement fin, « en forme d’aile d’avion » comme le voulait son architecte.
La Seine a perdu de sa superbe ! Elle n’est plus alors la principale avenue parisienne qu’elle avait toujours été jusqu’alors.