Les ponts de Napoléon III
Les ponts de Napoléon III, quand le fleuve est au cœur de l’urbanisme de Paris avec son importance symbolique
La refonte des ponts au cœur du projet d’urbanisme de l’île de la Cité
Dès le début du Second Empire, le préfet Haussmann revoit l’urbanisme de l’île de la Cité. C’est le temps des grands travaux qui virent l’installation du parvis de Notre Dame, le déménagement de l’Hôtel Dieu, la disparition des dernières églises.
Dans ce projet, les ponts sont reconstruits : Saint Michel, pont au Change, petit pont, Arcole. Les anciens ponts en pierre étaient mal adaptés : en pente ne facilitant pas le passage des voitures à cheval, trop d’arches limitant la circulation fluviale.
La pierre remplace tout de même la pierre. L’emblème de Napoléon III, son fameux N, orne depuis ce temps ce centre parisien.
La poursuite de l’affirmation politique
Napoléon avait choisi les ponts pour afficher ses victoires ? Le neveu reprend le flambeau. Ainsi, les ponts de l’Alma et de Solferino sont édifiés (en 1856 pour le premier et 1861 pour le second).
A l’Alma, quatre statues des soldats présents sur les rives de Crimée sont mis en avant. Il en reste de nos jours une seule : le zouave.
Enfin, comme pour Louis Philippe, un pont portant le nom du souverain est réalisé : le pont Napoléon III est placé en 1853 en amont. La République ne laissera pas ce nom et renommera alors le pont national.
La reconstruction de ponts pour aider à la circulation
Afin de faciliter le développement de la ville et de sa circulation, plusieurs ponts sont totalement reconstruits : Les Invalides, Austerlitz, Bercy, Louis Philippe. Même si ces ponts sont pour la plupart récents, on profita alors des progrès du génie civil d’alors pour édifier des passages plus simples et plus sûr.
C’est d’ailleurs à cette période qu’apparaissent les premiers viaducs permettant le passage des chemins de fer : Auteuil (ou le bout du jour), Bercy, Napoléon III…