Le pont d’Arcole, symbole à deux reprises du courage pour porter loin un drapeau, sous les tirs et le feu …

 

Entre l’Hôtel de Ville et Notre Dame, le pont d’Arcole permet de traverser le grand bras de la Seine entre la rive droite et l’île de la Cité. 

 

Un pont en souvenir d’une victoire Napoléonienne

Nous sommes en 1796. Napoléon Bonaparte est en pleine campagne d’Italie. L’armée autrichienne vient chercher à le déloger et le faire quitter la péninsule. 

Dans la Vénétie, au Nord Est de l’Italie, Napoléon Bonaparte souhaite prendre le village d’Arcole. Il envoie ses soldats traverser le pont qui le sépare de la localité, sous le feu autrichien. 

Suivant l’exemple d’un de ses généraux, il se lance sur le pont portant un grand drapeau afin de le planter le plus loin possible. L’avancée porte mais doit être protégé rapidement. 

Grâce à ses différents régiments, l’armée française sortit victorieuse de cette bataille. 

 

Un premier pont suspendu

C’est Charles X qui ordonna la construction de ce pont. Marc Seguin réalisa alors sur le place un pont suspendu avec deux travées. 

Ce pont réalisé en 1828 ne permettait qu’à des piétons de passer. En effet, il était seulement large de 3,5 mètres. 

 

“Rappelez vous que je m’appelle d’Arcole”

Lors de la révolution de Juillet, en 1830, un jeune républicain se serait avancé sur le pont, portant un grand drapeau français. Il y fut tué et en s’écroulant, il aurait hurler ces paroles. 

Cette scène qui fait sembler à la bataille d’Arcole, fut reprise ensuite dans l’imaginaire républicain et de nombreux tableaux y font référence. 

 

Le pont actuel, réalisé en 1854

En fer, ce pont fut réalisé lors des aménagements d’Haussmann de l’île de la Cité. 

C’est la première fois que le fer est utilisé à Paris pour réaliser un pont. Cette première ne fut pas sans poser de problème.

En effet, l’édifice s’affaissa de 20 centimètres en 1888 sous l’effet conjugué de l’eau et des variations de chaleur.