Les petites boutiques parisiennes à la Révolution
Les petites boutiques parisiennes à la Révolution, nombreuses, et voulant profiter de la fin de corporations.
Durant les années de la Révolution, Paris est recouverte de petites boutiques. Dans le Nouveau Paris, Louis Sébastien Mercier décrit : « ce qu’il y a de plus apparent dans la ville, c’est de voir les quais, les ponts, les carrefours, les places publiques, les coins de rues et des rues dans toutes la longueur, obstrués par des étalages mobiles, des échoppes, des baraques, de voir même des magasins d’épicerie et de quincailleries en avant sur les pavés ».
Il poursuit en écrivant : « les rebords des quais sont couverts de livres ; il y en a encore plus que de marchands de gâteaux […] il y a des librairies sur roulettes qui s’enfuient quand il pleut et qui reviennent quand le soleil reparaît ».
C’est ainsi que les petites boutiques donnaient à Paris un aspect de « foire permanente », avec des petits marchands partout. Tout l’espace était utilisé. On refaçonnait en permanence les emplacements pour pouvoir installer une autre boutique.
Sur les boutiques, de nouvelles enseignes se montraient, se détachant de la censure qui s’exerçait avant la Révolution.
Factices pour paraître plus grand
« Mais un grand nombre de ces boutiques si brillante à l’extérieur n’a en dedans, pour la plupart,
qu’une richesse factice ». En effet, comme le signale Mercier, il fallait se montrer en fait plus gros marchand qu’on était vraiment. « Ces paquets arrangés dans leurs cases avec un si bel appareil ne contiennent ordinairement que du foin. »
De nombreuses techniques permettaient de compléter cette impression. « Un mouchoir ingénieusement développé fait la douzaine dans des glaces opposés. »
Les nombreuses faillites
Aussi, dans ce contexte, les petites boutiques de Paris connaissent des fortunes diverses. Il était très fréquent qu’un commerce remplace rapidement un autre.
A cette époque, la disparition des corporations a permis le lancement de nombreux commerçants ne disposant pas toujours du savoir faire nécessaire. Il y avait plus de marchands que d’acheteurs en ces temps