La passerelle de l’Estacade
La passerelle de l’Estacade, une jetée pour protéger des glaces, le bras nord de la Seine,vers la rive droite.
Même si cela n’est pas dans la tête des parisiens aujourd’hui, par le passé, il n’était pas rare que la Seine charrie des gros morceaux de glaces. C’était d’ailleurs souvent après un gros gel du fleuve qu’une grande crue dévastait la ville.
Et pourtant Paris s’est construit autour de son activité fluviale, si importante pour son fonctionnement et sa richesse, qu’il convenait de protéger.
La première passerelle de bois de 1818
Ce fut pour protéger les bateaux pendant l’hiver, qu’on décida de construire une jetée à la pointe nord de l’île Saint Louis pour relier l’île Louviers, au nord.
Avec des pieux elle retenait les gros objets dérivant tout en laissant passer l’eau. Rapidement, on construisit sur le dessus une passerelle pour piéton. Ainsi, le bras entre l’île Saint Louis et la rive droite était protégé.
Une arche avait été laissée du côté nord. A la sortie de cette arche, la passerelle de l’Estacade, faisait un léger angle et sa hauteur était un peu abaissée.
Même si elle était en bois, on avait réalisé une pile en pierre pour la supporter sur la rive. En aval, on avait consolidé l’ensemble avec des morceaux de bois posés en contrefort.
La seconde passerelle de pierre de 1913
Cet ensemble fut emportée par la crue de 1910. On la reconstruisit en dur en 1913.
Cette nouvelle passerelle de l’Estacade fut réalisée également avec le même tracé en angle. Cette fois-ci, deux arches laissent passer les bateaux, tandis que deux autres ferment le passage aux gros objets grâce à des barres. Au nord, trois arches surplombait les berges.
Toutefois, elle fut totalement démolie en 1932