Le Paradis des enfants : un véritable magasin de nouveautés qui vendait plein de jouets dans la rue de Rivoli

 

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la rue de Rivoli est prolongée. Là s’ouvrent de nombreux magasins de nouveautés, portée par la nouvelle mode de la confection. Les clients y sont alors à la recherche de bonnes affaires, profitant de ces lieux toujours plus grands. Certains deviendront des grands magasins.

Cependant, rue de Rivoli, on ne trouvait pas que des vêtements. C’était aussi le cas des jouets. Et c’était la spécialité du Paradis des enfants.

 

A l’angle de la rue de Rivoli et de celle du Louvre

C’était au 156 de la rue de Rivoli que le magasin s’était installé. A l’angle avec la rue du Louvre. Comme pour ses voisins, il annonçait à l’avance le prix de ses jouets. On pouvait y trouver des jouets comme l’homme à la perche, le bébé qui parle, le loto de l’histoire de France, l’alphabet à surprise. Rien n’est trop bon pour faire de la pédagogie auprès des plus jeunes.

A noter que le magasin était opportuniste. Il proposa en 1862 un fusil mexicain, en clin d’œil avec la campagne lancée par Napoléon III d’installer Maximilien de Habsbourg comme empereur mexicain. Cette dernière opération fut un fiasco.

Pourquoi ne pas valoriser aussi les nouvelles techniques ? Ainsi le Paradis des enfants commercialisa des outils de photogénie. Il proposait aussi de les expédier partout en France. Tout comme les magasins de nouveautés.

 

A quel moment communiquer pour un magasin de jouet ?

Comme nous l’avons constaté dans les journaux de l’époque, le Paradis des enfants communiquait beaucoup dans la presse. Il choisissait bien sûr des moments les plus opportuns.

Le premier était l’occasion des étrennes. Ainsi, dés mi décembre, le magasin invitait à venir le visiter en prévision du changement de l’année et des étrennes à venir.  A noter que ce n’était pas Noël.

 

Pâques était une autre occasion d’offrir des cadeaux aux enfants

 

A cette époque, les influenceurs étaient les membres de la famille impériale. Ainsi, quel plaisir pour le Paradis des enfants de pouvoir faire savoir que la princesse Mathilde s’était rendu dans ses murs pour « faire divers choix parmi les jouets les plus riches. »

 

Ainsi, comme nous le constatons, le Paradis des enfants était un véritable magasin de nouveauté ave une large publicité, des prix fixes à l’avance, des choix qui changent suivant les périodes

 

Sources bibliographiques :

• Le Constitutionnel du 16 décembre 1861 
• Le Siècle du 10 avril 1862 
• Le Constitutionnel du 23 octobre 1863 
• Le Journal des Débats politiques et littéraires du 20 décembre 1863 
• Le Constitutionnel du 25 mars 1864