Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Sources

Le nouveau Paris de Mercier

Le nouveau Paris de Louis Sébastien Mercier, évoque les impacts de la Révolution sur la société parisienne…

 

Avant la Révolution, dans les années 1780, Louis Sébastien Mercier s’était distingué en proposant un vaste Tableau de Paris. Il voulait dépeindre la société parisienne de son temps en s’arrêtant sur ses différentes facettes. Il souhaita aussi dénoncer les abus qu’il y avait croisés, n’hésitant pas à critiquer les plus hautes couches de la société. Aussi, il prit les précautions de publier les 10 volumes de son Tableau de Paris à l’étranger, notamment en Hollande.

 

Une fois la Révolution passée, il retrouve la possibilité de revenir dans Paris. Dans son œuvre, le nouveau Paris, il revient sur les changements qu’il retrouve en ville.

 

Un ouvrage différent du Tableau de Paris

Une chronique politique

Comme le signale son rééditeur, Poulet Malassis en 1862, Louis Sébastien Mercier se place plus comme un chroniqueur politique pour la réalisation de ce nouvel opus. Journaliste pendant la période révolutionnaire, il fit le regroupement d’articles qu’il écrivit alors, ainsi que des articles proposés par des confrères. De ce fait, la systématique qu’il avait déployée dans le Tableau de Paris, il privilégie dans le Nouveau Paris, une approche politique.

 

Volonté de s’inscrire dans l’avenir

Lorsque Louis Sébastien publie le Nouveau Paris, en 1798, la France est dirigée par le Directoire. Son approche moralisatrice fit réagir à l’époque.

Républicain modéré, il voulait éviter à la fois le retour de la Monarchie d’une part et les révolutionnaires trop extrêmes. Sur ce point, il appelle les français de son temps d’éviter de revenir sur les erreurs passées : « le passé n’est plus en notre pouvoir, travaillons pour l’avenir. »

 

Un tableau partiel

Pendant la Terreur, Louis Sébastien Mercier fut emprisonné. Pas assez révolutionnaire en ces temps dirigés par Robespierre. De cette situation, Mercier ne put conserver tous ses papiers d’une part et était limité dans ses observations. Il résulte de cette situation un côté parcellaire de ce nouveau tableau. Il ne fut pas le seul heureusement à proposer de tels témoignages.

 

Cet ouvrage reste tout de même un témoignage des temps révolutionnaires. A creuser et étudier tout de même.

 

 

L’ambition affichée par Louis Sébastien Mercier pour le Nouveau Paris

 

Tout d’abord, dans son avant propos, Mercier rappelle qu’il ne s’imaginait pas revenir à Paris, après la publication de son premier tableau. Il pensait la situation figée pour de nombreuses années.

Aussi, il se propose de revenir sur le Paris qu’il découvre à son retour à la Révolution.

 

Les deux peuples de Paris

Selon lui, deux populations se côtoyaient dans la ville :

« l’un s’élançant généreusement vers la liberté, prompt à tout oser, invincible, généraux ; ce fut le peuple du 14 juillet et du 10 août. ».

 « L’autre, souple, avide et cruel, prompt à s’emparer des victoires des républicains, à se les attribuer, à se donner pour les patriotes les plus durs, les plus clairvoyants et les plus décidés, lorsqu’ils n’étaient qu’ambitieux de pouvoir et de richesses. »

 

Un Paris encore debout malgré les tourments révolutionnaires

Mercier s’étonnait aussi que Paris soit encore debout. Il évoque qu’un plan avait été imaginé contre l’Assemblée nationale. Il revient aussi sur les nombreux épisodes sanglants entre contre révolutions et luttes entre les différents partis révolutionnaires.

 

La dénonciation de nouveaux abus

Pour faire son nouveau tableau, Louis Sébastien Mercier souhaita revenir les « petites autorités » créées au fil des années et pouvant chacune devenir « des chambres inquisitoriales ».

Après avoir évoqué les différents penchants de « tyran », Mercier évoque le luxe que connait Paris, « essentiellement commerçante, essentiellement industrieuse, essentiellement aubergiste. »

 

Sources bibliographiques :