Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Les mystères des entrées royales

Les mystères des entrées royales étaient de magnifiques tableaux vivants au long du trajet du roi dans Paris.

 

jardin flamboyant d'animaux des mystères des entrées royales
jardin flamboyant d’animaux des mystères des entrées royales – Crédit BNF

 

Suite à leur sacre ou simplement leur avènement, le roi ou la reine entrait en grande pompe dans la ville de Paris : il s’agissait alors des entrées royales.

La ville était alors illuminée, décorée. Seuls les bourgeois qui y avaient une résidence étaient autorisés à être présent.

 

Entre le XIVe et le XVIe siècle, ces entrées royales étaient ponctuées par des mystères tout au long du trajet allant de la porte Saint Denis à Notre Dame de Paris, en passant par le Châtelet et le grand pont.

Sous la direction de la prévôté des marchands, c’étaient les différentes corporations qui prenaient à leur charge la préparation et l’animation de ces mystères.

 

Les thèmes des mystères des entrées royales

De nombreux thèmes étaient retenus pour ces mystères :

  • les mystères religieux : on jouait alors des représentations de la vie du Christ (Nativité, Résurrection, Baptême…) mais aussi la vie de saints importants pour la capitale
  • des romans du Moyen Age : on peut citer notamment des passages du Roman de Renard pour l’entrée de Philippe le Bel,
  • les actes de chevalerie : la prise de Dieppe par les troupes françaises aux anglais à la fin de la guerre de 100 ans, la bataille de Richard Cœur de Lion face aux sarrasins lors d’une croisades,
  • des allégories : les 7 péchés capitaux, les 7 vertus…

 

Les grandes stations des mystères et les symboles

grandes stations des mystères des entrées royales parisiennes
Les grandes stations des mystères des entrées royales parisiennes

Les animaux avaient eux aussi une place importante dans ces représentations. Les emblèmes étaient abondamment utilisés : le cerf pour Charles VI lors de l’entrée son épouse Isabeau de Bavière, mais aussi le porc épic pour Louis XII.

Egalement, on pouvait organiser des parterres d’animaux vivants : on dressait alors une grande cage de fer pour accueillir ces animaux.

 

Enfin, on retrouvait des thèmes un peu fixes à certaines stations : la Confrérie de la Passion jouait très souvent un mystère de la Passion rue Saint Denis en face de l’Hôpital de la Trinité.

Au Châtelet, siège du prévôt de Paris,  représentant du roi dans la ville, on retrouvait très souvent un lit de justice. En effet, le roi disposait alors de son pouvoir pour rendre la justice et permettre aux petits de survivre face aux puissants.


A partir du début du XVIe siècle, on remplace ces spectacles vivants par des arcs de triomphe éphémères.

Sources bibliographiques :

 

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