Les mystères, le théâtre du Moyen Age
Les mystères, genre du théâtre médiéval devenu très populaire au XVe siècle, étaient contrôlés par l’ Eglise.
Une origine dans les églises
Mystère de la Nativité, Mystère de la Passion, Mystère de la Résurrection… Progressivement, l’Eglise, pour appuyer sa liturgie, fait jouer les grands moments de la vie du Christ sur scène : les mystères.
On représente également la vie des saints.
Puis, sous le règne de Louis IX, saint Louis, au XIIIe siècle, il est décidé que le monopôle de l’Eglise pour l’organisation des mystères doit prendre fin : ils sortent alors des couvents et églises.
Confréries, corporations mais aussi étudiants s’emparent alors de ce genre pour organiser tout d’abord des mystères religieux, qui deviennent progressivement laïcs, satiriques…
Une représentation sur des scènes à plusieurs étages
Contrairement à notre théâtre moderne, on ne changeait pas le décor sur la scène au cours de la représentation. C’était les acteurs qui se déplaçaient dans différentes parties de la scène.
Aussi, l’estrade était souvent organisé avec plusieurs étages : en haut le paradis, en bas l’enfer dans lequel on entre par une gueule de dragon.
Sur scène, seuls des hommes étaient habilités à jouer, y compris pour les saintes. Leurs costumes étaient de leurs temps mais on leur donnait des signes distinctifs : des ailes pour les anges, une tiare papale pour Dieu, des cornes pour le diable.
Les représentations se faisaient à l’extérieur mais aussi à l’intérieur dans les salles communes des confréries. Seule une troupe, la Confrérie de la Passion dispose de sa propre salle, dans la grande salle de l’Hôpital de la Trinité.
En 1548, le Parlement décide de confier à la confrérie de la Passion le monopôle du théâtre. Il l’installe à l’Hôtel de Bourgogne : le théâtre moderne est né.
Voici quelques livres à découvrir :
Sources bibliographiques :