Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de tour

Le Moulin de la Tour de Vanves

Le Moulin de la Tour de Vanves : histoire retrouvée à partir du nom d’un étroit passage du XIXe arrondissement

 

Sur la plaine de Vanves, au-delà de Montparnasse, on comptait depuis le Moyen Age de nombreux moulins.

Un subsiste encore debout, en plein cœur du cimetière du Montparnasse. Mais les autres ont été emportés. Seuls restent des traces dans la toponymie des lieux, que ce soit dans le nom de certains quartiers ou pour certaines rues.

C’est notamment le cas pour le moulin de la Tour de Vanves.

 

L’origine du nom du passage de la Tour de Vanves

A deux pas de la très commerçante rue Daguerre dans le XIVe arrondissement, s’ouvre sur l’avenue du Maine un passage. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’un passage couvert, mais d’une étroite rue reliant l’avenue du Maine à la rue Asseline.

A première vue, le nom pourrait renvoyer à une ancienne tour disparue depuis longtemps. Alors bien-sûr, nous utilisons souvent pour catégoriser ces articles la rubrique Histoire de Tour, mais il s’agit en réalité d’un moulin. Pour en avoir le cœur net, nous allons nous plonger dans la presse ancienne, à savoir la Liberté du 1er novembre 1913 :

« Le passage de la Tour-de-Vanves (110 mètres, entre l’avenue du Maine, 1444, et la rue Sainte-Alice, 11) qui, jusque dans ces derniers temps, n’était qu’une impasse ouverte à l’avenue du Maine, tient son nom de ce fait qu’il conduisait autrefois au Moulin de la Tour de Vanves ».

 

Les moulins de la plaine de Vanves

Nous sommes bien en plein cœur du XIVe arrondissement, entre les métro Plaisance, Pernety et Gaieté et pourtant, le nom de cette commune de banlieue est bien présent ici.

En effet, au-delà de nos communes actuelles, Vanves était le nom de la plaine de cette partie au sud de Paris. Elle était couverte de moulins, même si nous préférons de nos jours évoquer les moulins de Montparnasse, nom bien plus évocateur de la réalité que nous traversons.

Plusieurs institutions religieuses y avaient des terres qu’elles cultivaient et exploitaient. Souvent, elles disposaient de leurs propres moulins pour fabriquer leur propre farine et ne pas dépendre des approvisionnements de la capitale. Rappelons que le grain était apporté à Paris par la route, moyen plus compliqué que la voie fluviale ! Les années de troubles au Moyen Age et lors des guerres de religion avaient invité à la prudence sur cette matière si indispensable à la vie quotidienne.

 

Sources bibliographiques :