Les monuments des expositions universelles
Les monuments des expositions universelles : soit temporaires ou soit permanents, les souvenirs d’une époque.
Les expositions universelles furent l’occasion de grandes constructions pour accueillir les visiteurs et les exposants. Temporaires, permanentes, ces monuments marquèrent l’histoire.
Des monuments construits pour une exposition universelle, mais qui furent conservées après le clap de fin de l’événement
Sur les Champs Elysées
Dés l’exposition de 1855, on construisit un grand bâtiment à proximité des Champs Elysées : le Palais de l’industrie. En forme de parallélogramme, c’est un ensemble de 4 bâtiments à l’angle et une rotonde sur la Seine.
Ce palais fut conservé jusqu’en 1896, pour être remplacé ensuite par le Grand Palais. En effet, l’exposition universelle de 1900 fut l’occasion de revoir les monuments situés au niveau des Champs Elysées, dans l’axe des Invalides. Tout d’abord, le Grand Palais, avec sa grande verrière, était destiné aux beaux arts. Deux façades furent construites pour ce monument : une sur l’avenue avec une grande colonnade et une seconde avec une frise sur l’histoire de l’art.
Enfin, en face, on construit également en 1900 un autre bâtiment : le Petit Palais. Pour celui-ci, l’architecte retint une grande façade avec un porche au centre surmonté d’un dôme. Pour l’exposition de 1900, il accueillit une rétrospective de l’art français. Après l’événement, le monument fut confié à accueillir le musée des beaux arts.
et dans l’axe du Champs de Mars et de la colline de Chaillot
En effet, les expositions universelles furent l’occasion de construire des grands monuments sur la colline de Chaillot. Le premier fut construit pour 1878 sur un projet de Davioud et Bourdais. Il constitua la principale entrée sur la place du Trocadéro, avec une vue sur l’ensemble du site. Il accueillait une immense salle des fêtes circulaires.
Ce monument fut remplacé pour l’exposition internationale de 1937 par le Palais de Chaillot. Constitué par deux pavillons et deux ailes avec un vide central. Il fut construit en béton, sur les fondations du palais du Trocadéro. Le visiteur actuel de la colline de Chaillot peut encore admirer cet ensemble.
On peut également citer le Palais de Tokyo. Deux ailes symétriques étaient reliées par un grand péristyle pour accueillir le musée d’art moderne.
Enfin, c’est bien sûr la Tour Eiffel qui est le symbole du Paris des expositions universelles. Édifiée pour l’exposition de 1889, afin de servir d’une grande porte d’entrée. Elle devait être détruite par la suite, mais on lui attribua une utilité pour les télécommunications pour la maintenir.
Les monuments temporaires
Pour chacune des expositions universelles, on construisit des grands bâtiments temporaires sur les sites :
- En 1855, le Palais des Beaux arts était installé entre les avenues Montaigne et Marbeuf, destiné à remplacer le Louvre
- le Palais des expositions de 1867 était une forme de cirque circulaire avec un seul rez-de-chaussée.
- En 1878, un palais sur le Champs de Mars fermait le site, avec une longue façade, deux pavillons d’angle et un porche central. A noter que les pavillons étaient ornés d’un dôme et de verrières.
- En 1889, on réalisa quatre monuments temporaires : les palais des beaux arts et des arts libéraux se faisaient face à la suite de la Tour Eiffel. Ensuite, le visiteur entrait par un grand dôme dans le palais des industries. Il quittait les lieux après être passé par le palais des machines, grand rectangle avec des verrières et des façades en pignons.
- En 1900, on avait édifié sur le Champs de Mars le Château d’eau, devant les palais du Génie Civil et des mines et de la Métallurgie
En outre, pour être universelle, ces expositions accueillaient des grands pavillons étrangers. Parmi eux, il resta dans les mémoires des pavillons de l’Allemagne et de l’URSS qui se faisaient face en 1937.
Sources bibliographiques :
- Bonaparte, Napoléon Joseph Charles Paul. Rapport sur l’exposition universelle de 1855
- Exposition universelle : Guide général ou catalogue indicateur de Paris, indispensables aux visiteurs et aux exposants 1867
- Guide de l’exposition universelle de Paris pour 1878 avec plans des théâtres et des arrondissements de Paris
- Alphand, Adolphe, Berger, Georges .Monographie : palais, jardins, constructions diverses, installations générales. Paris. 1892-1895.
- Exposition universelle. Actes organiques : exposition universelle internationale de 1900 à Paris. Ministère du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes.
- Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes. 1925 Rapport Général
- Carré Patrice. Revenir à l’exposition de 1937 « exactement modernes » ? Les techniques de communication.