Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

La Manufacture de faïence de la rue des Boulets

La Manufacture de faïence de la rue des Boulets : aventure éphémère pour imiter les céramiques japonaises

 

L’historiographie rappelle volontiers qu’à la veille de la Révolution, le faubourg Saint Antoine était un quartier très ouvrier, avec une forte densité de population. L’architecture du lieu le rappelle clairement avec ses immeubles disposant de grandes cours reliées, laissant la place au rez-de-chaussée pour les ateliers et les fabriques.

Parmi ces fabriques, on trouvait dans la rue des Boulets une manufacture de faïence.

 

Une manufacture au tout début du XVIIIe siècle

En réalité, comme ce titre le suggère, l’histoire de la manufacture est bien antérieure à la Révolution. L’aventure se tient au tournant des XVIIe et XVIIIe siècle. Le faubourg Saint Antoine est alors en dehors de Paris.

Fondée par le sieur Desparges, comme l’appelle Henry Havard dans son dictionnaire de l’aménagement et de la décoration, elle comptait trois fours. Ici, contrairement à la porcelaine chinoise, c’était la faïence japonaise qu’on voulait imiter.

D’après Havard, notre manufacture ne produisit jamais de porcelaine. En effet, l’aventure connut rapidement des limites et dut fermer en 1702.

Le temps n’était pas encore à l’innovation et au changement des techniques en dehors des corporations ouvrières et des manufactures royales.

 

L’ombre de la manufacture du duc d’Orléans

D’après Jacquemart et Garnier ensuite, la manufacture de porcelaine du Pont aux Choux, placée sous la protection du duc d’Orléans dans les années 1780 auraient démarrés dans le faubourg Saint Antoine, rue des Boulets.

Cependant Henry Havard s’inscrit en faux contre cette version, en indiquant que la manufacture du Pont aux Choux avait été fondée en 1714, directement rue Amelot, dans son quartier définitif

 

Sources bibliographiques :