La maison Provost
La maison Provost de la rue Saint Honoré : un spécialiste du chapeau de soie qui avançait une sacrée promesse
A l’heure de leur révolution numérique et des très nombreux brevets liés à l’impression 3D, la promesse de l’industrie 2.0, nous avons tendance à imaginer notre époque exceptionnelle dans son inventivité.
Comme nous pouvons nous rendre compte, le XIXe siècle et la révolution industrielle furent aussi caractérisée par une recrudescence des innovations de toutes sortes. Les expositions des produits de l’industrie, puis les expositions universelles encouragèrent ce foisonnement d’idées et de lancement d’aventures entrepreneuriales.
Cela se retrouvait bien sûr dans les rues parisiennes, où on pouvait trouver des magasins avec des spécialités étonnantes, voire loufoques. C’est le cas par exemple de la Maion Provost au milieu du XIXe siècle.
La promesse de la maison Provost
Installée au 293 de la rue Saint Honoré, cette maison s’honorait d’une offre unique : un chapeau de soie où la transpiration ne rentrait jamais. A l’heure des magasins de nouveautés et de leurs divers rayons, cela pouvait frapper de voir une enseigne se glorifiant d’un produit principal.
Relisons les réclames de cette maison, souvent selon les mots retrouvés dans la Presse du 5 mai 1855 :
« Maison Provost, breveté, actuellement rue Saint Honoré, 293, inventeur des seuls chapeaux de soie où la transpiration ne pénètre jamais, et il est toujours le seul depuis dix ans qui offre pour garantie de ce qu’il avance au consommateur un autre chapeau, si celui vendu par lui venait à se graisser avant d’être usé. Ce qui se fait le plus beau, prix 16 francs ».
Ainsi, notre Maison Provost se vantait d’une innovation de 10 ans d’avance. Mais elle avançait une autre promesse : nous vous changeons gratuitement votre chapeau s’il est trop vite abîmé.