Le magasin des vélos Peugeot
Le magasin des vélos Peugeot avaient un large choix de bicyclettes à la marque au Lion, au cœur des Ternes…
Maison industrielle née dans le Doubs, la société des Fils Peugeot Frères, fabriquaient de nombreuses machines et outils à Valentigney.
Après un séjour en Angleterre, Armand Peugeot reprend les rênes de l’atelier en 1885. Il décide alors de diversifier la fabrication familiale vers la production cycles. Bien sûr, cette initiative aboutit aux automobiles Peugeot, toutefois, il se fit connaître aussi pour le vélo.
Une des principales maisons de vélos de France
Produits dans le Doubs, ces vélos étaient vendus dans les magasins situés au 32 de l’avenue de la Grande Armée.
Peugeot connut un succès, si bien qu’il compta parmi les 4 grands noms des fabricants de vélos à l’issue de l’Exposition Universelle de 1889, aux côtés de Clément, Rochet et la Société parisienne.
Les vélos Peugeot mettaient en avant dans leur publicité leur robustesse. Ainsi, pour le prouver, les annonces reprenaient un extrait d’une lettre du Ministère de la Guerre : « Vos machines ont donné les résultats les plus satisfaisants ».
L’influence d’Armand Peugeot se sentait également dans les représentations de cette profession qui se développe à la fin du XIXe siècle. Ainsi, en 1895, Armand Peugeot est président de la Chambre syndicale de l’Industrie vélocipédique, aux côtés de Clément, Darracq, Michelin.
Une gamme complète
En juin 1890, le Temps revient sur le catalogue proposé par Peugeot. Tout d’abord le journaliste revient sur les atouts de l’industriel : « ils ont opéré une véritable révolution dans la fabrication des bicycles et des tricycles, en supprimant toutes les pièces en fonte ou en acier forgé coulé pour les remplacer par l’acier forgé. » Il distingue ensuite trois catégories d’engins : « le bicycle ordinaire, la bicyclette, les différents genres de tricycle. »
Le bicycle se caractérisait par une grande roue motrice et directrice, dont l’axe porte les manivelles et les axes. De son côté, la bicyclette avait deux roues égales, avec celle de derrière motrice.
Ensuite, la gamme s’élargit avec les tricycles, tandems, quadruplettes pour route et pour piste, mais aussi les bicyclettes militaires, bicyclettes pour dame…
En tout état de cause, Peugeot vantait l’attention qu’il portait à la qualité de ses machines, vérifiées et testées sur piste.
A noter qu’en 1890, les ateliers Peugeot pouvaient produire jusqu’à 300 machines par jour.
Sources bibliographiques :
- Baudry de Saunier, Louis. Histoire générale de la vélocipédie. 1891.
- L’Industrie vélocipédique : organe des fabricants, mécaniciens. 1895.
- Petit Journal du 25 juin 1888
- Le Temps du 2 juin 1890