Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les luthiers

Les luthiers constituèrent une vraie profession aux XVIe et XVIIe lorsque la pratique de la musique s’élargit dans la population

 

Pendant tout le Moyen Age, les ménétriers fabriquaient eux même leurs propres instruments. 

Toutefois, au cours du XVIe siècle, temps marqué par du progrès commercial mais aussi par un élargissement dans la population de la pratique de la musique, les fabricants d’instruments de musiques ou luthiers s’établirent comme une communauté à part entière

 

Des statuts difficiles à obtenir

Ainsi, on les retrouve au troisième rang des maîtrises du Paris de 1582.

Toutefois, ils attendirent encore pour un peu pour disposer de leurs propres statuts. En effet, ils connurent un parcours chaotique : contenus dans les lettres patentes d’Henri IV de 1599, enregistrés par exception au Châtelet (et non au Parlement de Paris), il ne furent confirmées officiellement par Louis XIV en 1689, suite à leur enregistrement au Parlement en 1686.

Par ces textes, la communauté s’organisa de la manière suivante : 

  • apprentissage de 6 ans, 
  • interdiction de tenir plusieurs boutiques, de travailler en chambre…

 

Un périmètre large mais précisant bien les limites avec les autres métiers

Leur monopôle leur permettait de réaliser toutes sortes d’instruments :

  • à cordes, comme les violons, les violes, les vielles, les clavecins…
  • à vent, comme les flûtes, les hautbois, les bassons…
  • à percussion, comme les tambours, castagnettes….

Les maîtres luthiers réalisaient les instruments mais aussi leurs étuis, rentrant ainsi en concurrence avec les gainiers. Ils décoraient leurs instruments avec des filets et des marqueteries, comme auraient pu le faire les ébénistes.  

Toutefois, leur périmètre avait une limite infranchissable pour eux : Les chaudronniers et forcetiers se chargeaient des instruments en cuivre comme les cors, trompettes, cimbales… les fondeurs, les cloches… les boisseliers, les tambours militaires. 

 

Sources bibliographiques