Les logements des députés de l’Assemblée constituante du quartier Saint Roch
Les logements des députés de l’Assemblée constituante du quartier Saint Roch : nombreux à proximité du manège des Tuileries
Après avoir quitté Versailles, et resté très peu de temps dans la salle de l’Archevêché de Paris, la Constituante prit ses quartiers dans le Manège des Tuileries. Tout près du quartier Saint Honoré et Saint Roch. C’était également à proximité du couvent des Jacobins où siégeait le club révolutionnaire si puissant.
De ce fait, le quartier Saint Roch ressentait tout les mouvements traversés par Paris dans les premières années de la Révolution.
Nombre de députés vivaient même dans les rues avoisinantes. Certains s’étaient installés rue d’Argenteuil. C’étaient d’ailleurs les représentants du clergé, bien plus calmes que d’autres députés. Ils avaient aussi comme voisin des membres de l’Assemblée constituante très pauvre comme des députés paysans venus du Vermondois, de Villers Coterets…
Les députés plus riches avaient choisi la rue Ventadour, la rue des Frondeurs, la rue des Orties. Chaque hôtel de la rue Traversière comptait son député parmi les logeurs.
La fuite de Mirabeau
Mirabeau courut un jour un grand danger dans les rues du quartier. En effet, un jour, il avait fait un grand discours devant l’Assemblée constituante qui avait beaucoup déplu. Après avoir quitté le Manège des Tuileries, il s’aventura seul dans la rue Sainte Anne. Là, facilement reconnaissable dans son habit ecclésiastique, des enfants se mirent à le huer, en lui lançant de la boue. Rapidement, ils furent remplacés par des personnes menaçant. Mirabeau était lui aussi armé et parvint à coups de pistolet à les maintenir à distance.
Cette réaction ne pouvait qu’amplifier la réaction de la foule, qui revenait à chaque fois plus menaçante.
Il parvint à se réfugier chez un négociant. Seulement, comment le faire sortir, alors que la foule assiégeait le quartier ?
Pour cela, il sortit sous la tenue de garde national que le négociant avait. Il put aller dans les rues, accompagné par deux proches et rejoindre ses pénates
Sources bibliographiques :
- Fournier, Édouard (1819-1880). Histoire de la butte des Moulins, suivie d’une étude historique sur les demeures de Corneille à Paris. 1877.
- Illustrations : groupe de députés cherchant à brissoter – crédit BNF