Logement d’urgence à l’école de la rue de l’Amiral Roussin
Logement d’urgence à l’école de la rue de l’Amiral Roussin : rapidement submergée mais aussi très risquée …
Au cours de la crue de 1910, le XVe arrondissement est très touché par la crue. Les rues de Grenelles et de Javel sont sous les eaux. Les habitants ont dû fuir. Mais où aller ?
Pour cela, plusieurs solutions d’hébergement d’urgence furent trouvées. C’est notamment le cas de l’école de la rue de l’Amiral Roussin, dans le XVe arrondissement, entre Commerce et Cambronne.
Installation des premiers sinistrés
Le 27 janvier 1910, la Seine monte et monte. Comme le rapporte le lendemain le Petit Parisien, il devient indispensable de faire évacuer des habitants dans le quartier de Grenelle.
« Au numéro 7 de la rue de la Sablonnière, se trouve une cité habitée par de nombreux ménages d’ouvriers. Hier, après midi, on a fait évacuer la plupart des logements, l’eau montant à vue d’œil, dans les rez-de-chaussée. »
On se tourne alors vers l’école de la rue de l’Amiral Roussin :
« Deux locataires, les époux Rivaud, le mari malade, la femme paralysée, ont dû être transportées sur des civières, à l’école de la rue de l’Amiral Roussin, où ils ont été provisoirement installés en attendant qu’ils soient dirigés sur un hôpital. »
Arrivée massive des sinistrés
Mais la Seine continue de monter. Les infiltrations et les inondations sont toujours plus importantes. Les rues se transforment en canaux de plus en plus profonds. Le nombre de délogés augmente de manière folle. Le Matin explique le 29 janvier 1910 :
« Cent réfugiés sont hospitalisés à l’école maternelle de la rue de l’Amiral Roussin. Soixante s’abritent à l’école des filles voisine. Les services du logement et de la distribution de vivres fonctionnent avec régularité. Il y a encore quarante lits disponibles à l’école des filles. »
Comme on le constate, on a du trouver des solutions en urgence.
Risque d’effondrement de l’école
Seulement, cet afflux important de gens, avec un sol toujours plus humide, commence à porter de véritable risque pour le lieu, comme le montre le 30 janvier, le Matin.
« Le préau de l’école maternelle des filles de la rue de l’Amiral Roussin, où sont réfugiés cent sinistrés, ayant fléchi d’une manière très sensible, le local vient d’être évacué d’urgence. Les hospitalisés vont être dirigés sur le gymnase Saint Lambert. »
Personne n’est à l’abri nulle part lors de cette crue ! Où aller ?