Lettre de mission pour explorer les ruines de Paris en 4908 : l’envoi des renforts matériels et scientifique.

 

Dans les ruines de Paris en 4908, Alfred Franklin propose un roman d’anticipation. Il s’agit d’explorer avec l’amiral baron Quésitor, envoyé par le ministre des colonies basé à Nouméa, les ruines de la vieille capitale, emportée par un cataclysme.

Tout a disparu ! Tout est parti ! L’empire est dorénavant basé en Nouvelle Calédonie, à Nouméa. C’est d’ailleurs de Nouméa que le ministre des colonies envoie ses instructions pour que l’explorateur resté devant la vieille ville se lance dans sa plus grande découverte.

 

Remerciement et félicitations

« Sa Majesté a bien voulu me charger de vous transmettre ses félicitations, et, Elle a daigné signer hier le décret qui, sur ma proposition, vous élève au grade de grand croix dans l’ordre impérial du faucon vert. »

 

Ordre de lancer les travaux

« Sa Majesté désire que le déblaiement des ruines de Paris commence sans retard, et soit poursuivi avec toute la rapidité possible. Dans cette intention, Elle place sous vos ordre deux régiments d’infanterie de ligne et trois régiments du génie militaire, formant un effectif de 5 222 hommes, qui seront embarqués dés les premiers jours du mois prochain. »

 

Envoi de lourds moyens

« L’intendance met, en outre, à votre disposition : 10 321 pioches, 9 814 pelles, 2 503 pinces, 1 001 pics, 6 062 balais de bouleau, 3 602 balais de bruyère, 1 025 balais de crin, 6 206 brouettes, 1 309 tombereaux, 807 guérites, 1 206  wagons de terrassement, 301 867 kilos de rail, 12 004 traverses, 203 128 coussinets, 711 902 boulons, 127 niveaux d’eau, 111 mires, 59 plaques tournantes, 24 grues à vapeur, 19 balayeuses mécaniques, 201 automobiles 99 locomotives, 203 appareils télégraphiques, 307 disques, 29 boussoles, 11 111 kilos de fil de fer, 122 ânes, 603 mulets, 3 001 chevaux, 13 photographes.

 

L’envoi d’une commission scientifique

« Il a été décidé qu’une commission scientifique serait attachée à l’expédition. Elle est composée de trois membres de l’Académie des Beaux Arts, trois membres de l’Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, trois membres de l’Académie des Sciences. Vous traiterez, je n’en doute pas, ces vénérables savants avec tous les égards qui leurs sont dus, et vous vous inspirerez de leurs expériences et de leurs conseils. »

 

Sources bibliographiques :

• Franklin, Alfred. Les Ruines de Paris en 4908.
• Image : Kom Ombo : prospection archéologique par Jacques de Morgan – crédit BNF