Lettre #25 – Mars 2019 : Le mur des fermiers généraux
La lettre d’Histoires-de-Paris.fr
Mars 2019 – numéro 25
Le mur des fermiers généraux
“Le mur murant Paris rend Paris murmurant.” Cette célèbre phrase de Beaumarchais donne particulièrement le ton et l’ambiance qui régnait en 1780. Un nouveau mur entoure Paris. Cela faisait plus d’un siècle que ce n’était pas arrivé. Et ce n’est en raison de menaces extérieures mais pour mieux prélever les taxes.
Avec ce nouveau mur, les limites de Paris sont fortement repoussées. On fit alors appel à Claude Nicolas Ledoux pour construire les barrières.
Il fallut attendre ensuite 1844 pour qu’une nouvelle enceinte soit réalisée : celle de Tiers, fixant alors les limites actuelles de Paris.
Enfin, le mur des fermiers généraux fut totalement détruit en 1860 sur décision du baron Haussmann. Il ne reste aujourd’hui que les colonnes du Trône, la barrière de la Villette et celles de Denfert Rochereau et de Chartres (Parc Monceau).
Ce tracé est aujourd’hui repris par les lignes de métro 2 et 6, faisant tout le tour de Paris.
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A la découverte de quelques barrières emblématiques :
La barrière de Belleville
Voici le premier lieu de fête des parisiens au XIXe siècle. Ici, les ouvriers venaient manger dans les guinguettes et danser dans les bals populaires. Le lieu était totalement plein le dimanche.
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La barrière de Vincennes
Cette installation existe encore avec ses grandes colonnes. C’était le lieu des militaires. Les bals résonnaient des grandes caisses
La barrière de l’Etoile
Autre lieu, autre ambiance. La population y était très différente. En effet, les riches et aristocrates y venaient pour se rendre au Bois de Boulogne.
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L’architecture des barrières
On chargea Claude Nicolas Ledoux de construire ce mur des fermiers généraux. L’architecte avait ainsi imaginé une série de propylées en retenant un style néoclassique. Chaque barrière était différente. Chacun avait sa personnalité comme on peut le voir sur ces illustrations
C’était totalement déconcertant pour cette période avant la Révolution. Outre pour l’aspect fiscal du projet, son choix suscita de nombreuses résistances. Pour cette raison, Ledoux fut plusieurs fois empêché de réaliser son projet.
Frappant de constater que la plupart disparut au cours du XIXe siècle.
La population des barrières
Placées tout autour de Paris, les barrières étaient très visitées. Cependant leur population dépendait beaucoup des quartiers autour.
Les militaires avaient leurs habitudes près de leur caserne (Vincennes, Sèvres, Ecole militaire).
D’autres barrières étaient spécialisées sur certains métiers : tailleurs de pierre à la barrière d’Aunay, les maçons à Montreuil, les menuisiers à Picpus, les brasseurs à l’Ourcine…
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Les travailleurs des barrières
Avec autant de passage, on peut se douter que les barrières faisaient vivre beaucoup de travailleurs.
En dehors des employés du fisc, revenons sur ceux qui travaillaient dans les guinguettes. Autant les tenanciers gagnaient très bien leur vie, autant les serveurs bouclaient avec beaucoup de difficultés leurs mois.
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