Les lampadaires de la place de la Concorde
Les lampadaires de la place de la Concorde, une ambiance nautique, dans une perspective de victoires marines.
La reprise d’un style antique : les colonnes rostrales
Dans la Grèce Antique comme dans la Rome antique, on élevait dans la ville des colonnes rostrales pour commémorer des victoires navales.
S’élevant dans le ciel, elles exhibaient le rostre d’un bateau capturé lors de la bataille. Parmi celles-ci on peut citer celle du consul Caius Duilius commémorant une victoire face à Carthage mais aussi celle d’Auguste victorieux de Sextus Pompée. Au dessus de cette dernière, on avait élevé une statue de l’empereur romain.
Des lampadaires placés par Jacques Hittorf sous la Monarchie de Juillet
Entre 1836 et 1846, Jacques Hittorf est chargé d’aménager la place juste après l’érection de l’obélisque venu de Louxor.
Tout autour de la place, il fait aménager ces lampadaires, entourant les axes menant à la place de la Concorde.
Les lampadaires de la place de la Concorde, s’inscrivant dans une ambiance nautique
Sur la place de la Concorde, Jacques Hittorf avait fait installer deux fontaines : la fontaine des fleuves et la fontaine des mers. Avec ces lampadaires, il poursuit à installer une ambiance nautique, en clin d’oeil avec l’hôtel de la marine situé juste à côté et hébergeant le ministère du même nom.
Posée sur un piédestal en pierre, elles sont formées de trois niveaux :
- une première élévation ornée,
- de chaque côté, deux proues de bateaux surmontées de luminaires,
- une seconde élévation cannelée,
- Un chapiteau mixte avec quatre mascarons surmonté d’un cache à la manière d’un phare.
Sur les proues, on peut retrouver différentes décorations :
- sur le dessous des sirènes tenant une couronne au centre de laquelle on a placé les armes de Paris.
- Sur les côtés, des sirènes de cheval séparée par une coquille
- En amont de la proue, une tête de lionne.
A ce niveau de la colonne, l’architecte a repris des ornements de feuillage (chêne, olivier) qui enlacent une belle ancre.