La rue de la convention noyée par la crue de 1910
La rue de la convention noyée par la crue de 1910 : quand la voie permet au flot de s’enfoncer dans la ville.
Empruntant la rue de la Convention, l’eau de la Seine en crue en janvier 1910, put aller très loin dans le quartier de Javel. On la retrouva au moins jusqu’à l’avenue Felix Faure.
Sur son chemin, l’eau rencontra également l’hôpital Boucicaut qu’elle envahit également dans les jours autour du pic de la crue.
Découverte de la situation en s’appuyant sur les journaux d’alors.
Arrivée de l’eau au début de la rue de la Convention, près de la Seine
Après avoir envahi la ligne de chemin de fer, l’eau de la Seine déborde au-dessus des quais en ce début de semaine terrible de janvier 1910.
Ainsi, le Radical annonce dans ses colonnes du 26 janvier 1910 :
« La situation du quartier de Javel est très grave ; la population vient d’être avisée que les habitants entre l’avenue Felix Faure et le quai de Javel doivent déménager. Il y aura lieu aujourd’hui de pourvoir au logement d’une centaine de familles. L’immeuble n°1 de la rue de la Convention est menacé. Des passerelles ont été établies le long des trottoirs de la rue Saint Charles. »
L’alerte est donnée : tout le quartier va être envahi ! Les habitants doivent fuir. Et le début de la rue de la Convention est touché dans ses fondations.
Poursuite de l’invasion du flot
Le 27 janvier, le Matin apporte lui aussi son lot de mauvaises nouvelles :
« Retenons seulement ici que rue de la Convention, les caves et les sous-sols de l’Imprimerie nationale ont été envahis et qu’une partie du personnel s’est employé à sauver le magasin dit de « réserve ». Mais malgré tous ces efforts, des dégâts matériels se sont produits et d’énormes quantités de papier ont été mises hors d’usage. »
L’inondation se poursuit, comme le signale le Petit Parisien du 28 janvier 1910 :
« La Seine gagnait, de plus, hier soir, la rue de la Convention, qui jusqu’au carrefour Saint Charles, est complètement inondée. »
Ensuite, l’hôpital Boucicaut est atteint à son tour. Mais c’est l’objet d’une autre histoire.
Sources bibliographiques :
- Le Radical du 26 janvier 1910
- Le Matin du 27 janvier 1910
- Le Petit Parisien du 28 janvier 1910
- Le Petit Parisien du 29 janvier 1910