La justice sur la butte Saint Roch
La justice sur la butte Saint Roch : de la justice de l’évêque aux nombreuses exécutions à mort par le prévôt
La butte Saint Roch était un ensemble de petits reliefs situés juste à l’extérieur du Paris médiéval. C’était juste à la sortie de la porte Saint Honoré. C’était à proximité de la culture de l’évêque de Paris ! En effet, le prélat était le seigneur d’une grande partie de ces hectares à l’ouest de Paris. Le terrain prit le nom de ville l’évêque.
La cueillette de l’évêque
En tant que seigneur, l’évêque rendait la justice sur ce territoire. Pour cela, ses représentants exerçaient ce droit en son nom sur la butte Saint Roch. Ils y percevaient également les sommes liées à la censive, l’impôt du au seigneur. D’où l’autre nom donné au lieu : la cueillette de l’évêque.
Les gibets
Alors que comme le fixait des accords entre l’évêque et le roi, la justice du prélat ne condamnait pas à mort, on trouvait sur la butte Saint Roch à demeure deux ou trois gibets.
En effet, dans ces lieux, les soldats du roi exécutaient voleurs, hérétiques, faussaires et faux monnayeurs.
On transportait de temps en temps une grande quantité de bois sur ces hauteurs afin de brûler les hérétiques.
Les faux monnayeurs étaient eux bouillis dans des grosses fontaines de cuivre.
Une justice qui attirait la foule
Ces exécutions attiraient une grande foule. Aussi, il fallait faire très attention à la sécurité des lieux. En effet, en 1459, on exécuta l’orfèvre Jehan Fanouel pour faux monnayage. Les parisiens qui étaient venus, étaient si nombreux que les soldats durent les serrer fortement.
A noter qu’après les supplices, les lieutenants de police offraient un repas.
Sources bibliographiques :
- Fournier, Édouard (1819-1880). Histoire de la butte des Moulins, suivie d’une étude historique sur les demeures de Corneille à Paris. 1877.
- Illustration : L’espiègle mène la charette où était son maître et la laisse au gibet par J Lagniet – Crédit BNF