Jules Lavirotte
Jules Lavirotte, l’autre grand nom de l’architecture art nouveau, avec ses façades osées souvent en céramique
Avec Hector Guimard, Jules Lavirotte fait partie des très grands noms de l’architecture de l’Art nouveau au tout début du XXe siècle. Avec lui, les immeubles parisiens prirent des formes extravagantes. Ils s’affranchirent de la sacro sainte pierre de taille pour leur décor, tout en construisant une ambiance très osée.
Découvrons cet architecte et ses oeuvres parisiennes !
Jules Lavirotte, un architecte lyonnais mais qui arrive vite à Paris
Né à Lyon en 1864 et mort dans la capitale des Gaules en 1929, Jules Lavirotte commence à sa formation dans sa ville. C’est en effet à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon qu’il réalise la première partie de ses études. Il rejoignit ensuite l’Ecole des Beaux Arts de Paris, en travaillant également dans l’atelier de Paul Blondel.
L’homme trois fois lauréat du concours des façades de la ville de Paris
Lorsque Jules Lavirotte est en pleine puissance, autour de 1900, la ville de Paris encourage la réalisation de belles façades.
A cette époque, l’architecte gagna trois fois le concours avec :
- l’immeuble Lavirotte, réalisé en 1901 au 29 de l’avenue Rapp
- le Céramic Hôtel, réalisé avenue de Wagram en 1904
- L’hôtel particulier du 23 avenue de Messine en 1906
Trois consécrations fortes pour cet architecte, très audacieux comme nous allons le voir.
Les réalisations parisiennes de Jules Lavirotte
A Paris, Jules Lavirotte réalisa entre 1898 et 1906, jusqu’à 10 édifices en totalité. Encore visibles aujourd’hui, ils valent systématiquement le détour !
Chacun de ses édifices fait l’objet d’un article dans ce blog.
Revenons sur quelques éléments essentiels de l’oeuvre de Jules Lavirotte
Des collaborations fidèles
En effet, architecte ayant beaucoup travaillé à Paris, Jules Lavirotte fit appel à plusieurs autres artisans ou artistes orner ses façades :
- Alexandre Bigot pour les céramiques,
- Léon Binet pour les sculptures.
On retrouve d’ailleurs leurs noms régulièrement sur les façades de ses oeuvres, non loin de la signature si emblématique de Jules Lavirotte.
Un usage puissant des céramiques
Jules Lavirotte s’était fait comme spécialité l’installation sur ses façades de céramiques. A ses débuts, il les plaça derrière l’immeuble dans la cour comme au 151 rue de Grenelle.
Puis à l’Hôtel Monttessuy, il les place de manière plus éparse, comme éléments du décor.
Ensuite, au square Rapp et son immeuble Lavirotte, il commence à recouvrir davantage l’espace.
C’est ainsi qu’au Céramic Hôtel, il couvre la totalité du bâtiment, allant jusqu’à donner à l’édifice le nom du matériaux.
Des décors très osés
Sur quelques un des immeubles, Lavirotte fait des évocations sexuelles assez marquées. Au début, la trace est plutôt disponibles aux initiés. En effet sur la porte du 151 rue de Grenelle, 2 sauriens décorent les poignées. Pour les initiés à l’argot autour de 1900, cet animal renvoie au sexe.
Ensuite, la porte de l’immeuble Lavirotte est elle beaucoup plus directe, avec les contours en pierre, et les décors sur le bois.