La journée de travail au XVIIIe siècle
La journée de travail au XVIIIe siècle, entre jour et nuit en distinguant les professions et classes sociales
Des rues principalement animées de 7 heures du matin à 11 heures du soir
Au XVIIIe siècle, la journée de travail s’ouvrait à 7 heures du matin pour les jardiniers. Ils quittent alors leurs demeures pour rejoindre les champs et remplir leurs paniers. A cette heure, ils ne croisent que peu de voitures à cheval dans les rues parisiennes.
La rue s’anime en effet davantage vers 9 heures. Les perruquiers se mettent en mouvement, accompagnés par les garçons limonadiers portant les cafés du matin, dans les différents appartements parisiens. De leurs côtés, les écuyers sont allés chercher les chevaux laissés la nuit en dehors de la ville.
A 10 heures du matin, les rues à proximité du Châtelet et du Palais de Justice sont très animées. L’ensemble du personnel de justice s’affaire.
Vers midi, la bourse s’ouvre. En effet, les agents de change et les agioteurs sont alors en pleine activité. On les retrouve principalement dans le quartier du Roule.
A deux heures de l’après-midi, les rues sont empruntées par de nombreuses voitures. Ce sont les dîneurs en ville qui quittent leur domicile. Ils doivent être arrivés à trois heures, moment du repas de milieu de journée.
Tout ce petit monde refait le trajet dans l’autre sens vers cinq heures.
La ville de Paris devient calme vers 7 heures du soir.
A la tombée de la nuit, les ouvriers rejoignent leurs logements. Manœuvres, charpentiers, tailleurs de pierres… tous ont quitté leurs chantiers après cette nouvelle journée de travail.
C’est à cette heure également que les aristocrates se mettent en mouvement pour profiter de la soirée. Ainsi, à neuf heures du soir, le défilé des belles voitures reprend de plus belle. De leurs côtés, les prostituées sont sorties et attendent les visites.
La ville commence à se calmer vers 11 heures du soir. Les cafés ferment.
Une activité marchande aux Halles qui se déroule principalement la nuit
Aux Halles, le rythme est totalement décalé. C’est en effet à 1 heure du matin que les paysans apportent dans Paris leurs fruits et légumes, ainsi que les fleurs.
Ici, l’activité est permanente. Les uns chassent les autres. Ainsi, les premiers sont les mareyeurs. Puis les suivent les poissonniers, les coquetiers ensuite… En permanence, les forts des Halles s’activent, vivifiés par l’eau de vie, mélangée avec du poivre, qu’ils retrouvent dans les tavernes.
On retrouve également cette grande activité au niveau de la Vallée, devenu aujourd’hui le quai de la Mégisserie. Lièvres, pigeons, saumons, harengs y changent de main dans une activité intense, se déroulant sans lumière.
Vers 6 heures du matin, ce sont les boulangers qui apportent le pain en ville.
La journée de travail des artisans
Les artisans également travaillent tôt, profitant des premières lueurs du jour. Forgerons, maréchaux, chapeliers, corroyeurs sont alors en pleine activité.
Malheureusement pour les parisiens oisifs, la ville comprend alors encore de nombreux artisans.
Tout cesse à la tombée du jour.