Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Le jeu de paume au XVIe siècle

Le jeu de paume au XVIe siècle : alliant force et adresse, il avait tout pour plaire l’aristocratie parisienne

 

Mêlant force et adresse, le jeu de paume avait tout pour plaire les puissants et les nobles du XVIe siècle. Ce siècle marquant à Paris la transition entre Moyen Age et Renaissance dans les mœurs et les pratiques, les chevaliers délaissaient les joutes violentes… Enfin, il fallut la mort accidentelle d’Henri II lors d’une joute dans la rue Saint Antoine pour que les tournois soient définitivement bannis en France.

Aussi, pour exercer leurs talents de force, les chevaliers se rebattirent sur le jeu de paume pour se défouler.

 

Un jeu très répandu à Paris

Cette activité en salle était tellement répandue à Paris que selon Jérôme Lippomano, on compta 1 800 salles de jeu de paume dans la ville.

Pour Franklin, ce chiffre est très exagéré.

Toujours est-il que le Parlement de Paris avait interdit dès 1543 de construire de nouvelle salle !

La raison qui en fut donnée reste très étonnante : le jeu de paume prenait trop de temps pour les étudiants, les détournant de leurs cours.

 

Un jeu très apprécié par les régnants

Les rois du XVIe siècle étaient des grands joueurs. On apprend ainsi que François 1er, Henri II, Charles IX, ainsi que Catherine de Médicis étaient très assidus dans les salles.

Même si Henri IV n’en était pas un grand fan, on rapporte qu’en 1594, il « joua tout le long du jour à la paume, dans le jeu de la Sphère. »

 

Les paumiers, une corporation constituée pour l’occasion

Charles IX accorda de nouveaux statuts aux paumiers, ces maîtres de jeu. Pour devenir un membre à part entière de la communauté, il fallait quatre années d’apprentissage et réaliser un chef d’œuvre, comme de nombreuses corporations ouvrières.

Selon le roi, « le jeu de paume est l’un des plus honnêtes, dignes et salubres exercices que les princes, grands seigneurs, gentilshommes et autres notables personnages pouvaient prétendre ».

 

A noter toutefois, qu’à Paris, le jeu de paume n’avait pas le monopole de l’exercice au XVIe siècle. On pouvait lui faire des infidélités pour l’arc, l’arbalète, la boule ou le billard.

 

Sources bibliographiques :