Le jardin de Saint Cloud de Monsieur
Le jardin de Saint Cloud de Monsieur, Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV : mise en place de leur grandeur
Après la fête donnée par l’intendant des finances, Barthélémy Hervart, le domaine de Saint Cloud est acheté en octobre 1658 par Louis XIV. Ce dernier l’offre à son frère, Philippe d’Orléans, son frère.
A cette date, et passant sous le contrôle des Bourbons, le domaine qui était déjà magnifique changea totalement de dimension. Il faut dire que 50 ans de travaux ne pouvaient que laisser des traces.
L’agrandissement vers la Seine et la grande cascade
En rachetant le domaine de Tillet, située en aval du domaine, le parc de Saint Cloud peut dorénavant accéder à la Seine. Ainsi, avec l’intervention d’Antoine le Pautre, une magnifique cascade est installée dans les années 1650 : la grande cascade.
Cette cascade fut réalisée entre 1660 et 1664. Louis XIV vint lui même pour l’inaugurer.
L’agrandissement du domaine ne concerne pas que cette direction. Monsieur est gourmand et achète tout ce qu’il peut. Ainsi, en 1701, le domaine atteint 400 hectares, alors qu’il n’en faisait que 12 lors de son rachat.
Les perspectives d’André Le Notre
A Saint Cloud, il faut savoir jouer avec les lieux et le relief de ses collines. Certes, celles-ci donnent au domaine sa vue imprenable sur la Seine, mais elles nécessitent d’être apprivoiser.
Dans cet esprit, ce terrain de jeu est du niveau d’André Le Notre qui organisera trois perspectives pour le domaine :
- la grande perspective, partant vers l’ouest et aboutissant à la grande Gerbe
- au sud, l’ancien axe du domaine de Gondi, montant à ce qu’on appelait alors la patte d’oie
- celle du nord, avec l’avenue menant au chateau, en biais.
La reprise par Jules Hardouin Mansart
A la toute fin du XVIIIe siècle, le célèbre architecte s’intéresse aussi aux jardins. Il devient alors un redoutable concurrent pour André Le Notre.
C’est à partir de 1698 qu’il est appelé pour aménager le jardin de Saint Cloud de Monsieur.
Plusieurs interventions sont réalisées alors. Tout d’abord, il retouche la grande cascade., en l’agrandissant et lui donnant un petit canal pour prolonger son effet.
Ensuite, il revoit la perspective sud, en aménageant le fer à cheval. C’est en effet à lui que l’on doit ce beau bassin, en dessous du site du château.
A cette époque, on compléta l’approvisionnement en eau avec un aqueduc relié aux étang de Ville d’Avray
Sources bibliographiques :