Le jardin fleuriste de la Muette
Le jardin fleuriste de la Muette fournit, entre 1855 et 1894, en fleurs variées, tous les jardins de la ville.
Au bout de l’avenue Henri Martin, au niveau de la porte de la Muette, se tenait le jardin fleuriste de la Ville de Paris. Situé dans le clos Georges, détaché du Bois de Boulogne, il était accessible à partir d’une petite rue, la villa Lamartine.
Les serres dont il disposait étaient accessibles gratuitement au public entre 1 et 5 heures en hiver et 1 et 6 heures en été.
Ce jardin avait été fondé en 1855 pour fournir des plantes à la ville de Paris. Dans ces lieux, plusieurs agents de la ville y résidaient. En effet, il était important de loger le conducteur chef du jardin fleuriste, ainsi que les chefs de culture.
Un vaste équipement de serres pour les fleurs des jardins mais aussi les plantes tropicales
Le jardin fleuriste de la Muette disposait d’une orangerie, une serre à multiplication, une serre à sevrage, 17 serres de dimensions variées, 18 petites serres pour les cultures des plantes annuelles, un hangar pour les tulipes, des bâtiments de services… Les serres étaient chauffées grâce à un système d’eau chaude.
En complément, le jardin fleuriste disposait de caves, sous le clos Georges, provenant des anciennes carrières de Passy. Les jardiniers y installaient les plantes à rhizomes et bulbes.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le jardin fleuriste de la Muette était une institution dans le monde horticole. Aussi, il disposait de jardiniers provenant de nombreux pays. Il produisait jusqu’à 3 millions de plants mais aussi pratiquement 90 surveillants. Il fallait aussi compter sur les 45 élèves, venant souvent de l’étranger.
Les pépinières de la ville de Paris
En outre, afin de permettre les plantations d’arbres, la ville de Paris disposait dans la seconde moitié du XIXe siècle, de trois pépinières :
- Près de la route d’Auteuil dans le Bois de Boulogne,
- A Longchamp, non loin de la première,
- A Bry sur Marne, dans l’est de Paris. Cette dernière était spécialisée dans les grands arbres des avenues et boulevard.
Le jardin fleuriste de la Muette fut transféré, en 1894, non loin, dans les serres d’Auteuil.
Sources bibliographiques
- Brunfaut, Jules. Hygiène publique. Les Odeurs de Paris. 2ème édition. 1882.
- Alphand, Adolphe. Les promenades de Paris. Rothschild. Paris 1873