L’inondation de la rue de Seine en janvier 1910
L’inondation de la rue de Seine en janvier 1910 qui apporta de l’eau très loin, jusqu’à la place de l’Odéon.
Dans le 6e arrondissement, la rue de Seine est plutôt connue pour ses galeries d’art. Et pourtant, portant bien son nom, elle contribua lors de la crue de 1910 a apporter l’eau du fleuve très loin dans les terres.
Les caves sont d’abord touchées
Bien sûr, lors d’une crue, on imagine l’eau du fleuve qui monte. Mais, on oublie souvent que cela s’accompagne par une élévation de la nappe d’eau souterraine. Aussi, les infiltrations arrivent très vite.
Le 22 janvier 1910, le Petit Journal fait ce constat :
« Dans la rue de Seine, les caves des immeubles avaient été envahies par l’inondation, mais à 6 heures du soir, les pompiers étaient parvenus à en épuiser l’eau. »
L’eau qui arrive par le quai
Le 27 janvier, le journal le Matin indique que l’eau est arrivée dans la rue de Seine :
« Et la Seine, impitoyablement, noyant les bureaux de l’Officiel, qui devait chercher d’autres locaux, s’avançait sur le quai des Grands Augustins, dans la rue de Seine, dans la rue Mazarine. »
C’est principalement par les égouts que cela se produit
« En face du numéro 31 de la rue de Seine, les égouts déversent leurs eaux sur le trottoir. Le service de la voirie a dû procéder à l’installation de passerelles en bois. »
Un véritable canal
Puis avec les jours qui passent, l’eau grossit et la rue forme un canal qui va de plus en plus loin
« Le désastre s’est également amplifié rue de Seine, qui, depuis la rue Mazarine jusqu’à la rue Jacob, n’est plus qu’un vaste canal. » Le Petit Parisien du 28 janvier.
La crise se tend encore plus le lendemain
« On n’a pas dormi rue de Seine ; jusqu’à 30 mètres de la rue de Bucy les locataires accoudés à leurs fenêtres ont regardé l’eau s’avancer. Et à la station Danton maintenant, le tunnel du métropolitain se dégorge jusqu’à la grille de fermeture. »
Sources bibliographiques :
- Le Petit Journal du 22 janvier 1910
- Le Matin du 27 janvier 1910
- Le Petit Parisien du 28 janvier 1910
- Le Matin du 29 janvier 1910