L’inondation sur le quai Debilly
L’inondation sur le quai Debilly lors de la crue de 1910 : alimentée fortement par le débordement des égouts.
Aujourd’hui, l’avenue de New York longe la Seine, permettant de relier le Trocadéro avec la place de l’Alma. Ce quai s’appelle ainsi depuis 1945. Il fallait, en effet, lui changer de nom. L’avenue s’appelait alors l’avenue de Tokio depuis 1918. C’était ainsi qu’on écrivait le nom de la capitale japonaise au début du XXe siècle.
Aussi, en 1910, le quai était alors dédié au général Debilly, tout comme la passerelle qui traverse là, la Seine encore aujourd’hui.
Lors de la crue de janvier 1910, le quai Debilly fut touché. Ici, l’eau arriva sur le quai, poussée par le débordement des égouts passant par là.
Inondation des caves
Bien sûr, au début de l’inondation, c’était surtout les caves qui étaient en risque. Ainsi, dés le 22 janvier 1910, soit quatre jour après le début de la crue, on annonça que les caves de manutention militaire qui était installée sur le quai Debilly furent inondées.
Situation très désagréable pour les personnes concernées, mais pas encore gênante pour les passants.
Panne électrique le 25 janvier 1910
Avec la montée des eaux de la Seine, le réseau de distribution de l’électricité commença à avoir ses premières difficultés.
Compte rendu par la Petite République dans ses colonnes du 26 janvier 1910 :
« Arrêt sur les secteurs électriques
Le secteur électrique des Champs Elysées a dû arrêter la distribution du courant dans certaines voies, notamment avenue de Versailles, rue Théophile Gautier, quai Debilly et dans la partie basse de l’avenue des Champs Elysées, les câbles se trouvant noyés dans ces voies.
Le secteur de la rive gauche ne fournissait plus, hier soir, à cinq heures, le courant entre le boulevard Saint Germain et la Seine ; mais dans la soirée, il a été possible de distribuer à nouveau le courant électrique aux abonnés. »
L’inondation arrivant par un débordement des égouts
Comme dans de nombreux endroits de Paris, ce fut le débordement des égouts que le dépassement du fleuve au dessus des parapets des quais qui occasionna de gros dégâts dans Paris.
C’est exactement ce qui se passa le 26 janvier 1910, comme le rapporte le Matin, le lendemain.
« Enfin, au seizième arrondissement : le quai de Passy inondé au point que l’eau n’est plus qu’à 5 centimètres du parapet. »
Le Petit Parisien poursuit :
« Au cours de la nuit dernière, au quai Debilly, une cheminée d’égout s’est rompue. L’eau s’est répandue sur la chaussée et jusque dans les rez-de-chaussée des maisons.
De l’autre côté de la place, le quai Debilly a été barré à la hauteur de la rue Debrousse, et l’eau gagnant sans cesse du terrain, on sera contraint peut être de reculer le barrage jusqu’au pont de l’Alma. »
La mécanique infernale s’engage donc sur le quai Debilly, menaçant ainsi les rues adjacentes.
Sources bibliographiques :
- Le Figaro du 23 janvier 1910
- Le Petit Parisien du 23 janvier 1910
- La Petite République du 26 janvier 1910
- Le Matin du 27 janvier 1910
- Le Petit Parisien du 27 janvier 1910