L’hôtel de Roquelaure cerné par l’eau
L’hôtel de Roquelaure cerné par l’eau. Le ministère des travaux publics est alors au coeur de la crue de 1910
Situé sur le boulevard Saint Germain, à proximité de la station de métro Solférino, l’Hôtel de Roquelaure est le siège de ministère depuis bien longtemps. En 1910, il hébergeait le ministère des travaux publics.
Bien sûr, cette administration se retrouva en première ligne lors de la crue, avec la surveillance des bâtiments et des immeubles. Mais le ministère se retrouve cerné par les eaux, au plus fort de la crue. Compte rendu par les journaux d’alors !
Inondation par la rue de l’Université.
L’Hôtel de Roquelaure était voisin de plusieurs immeubles donnant sur la rue de l’Université. Cependant, sous la poussée des flots venues par la gare d’Orsay et le tunnel longeant la Seine, la rue de l’Université dans cette partie se retrouva un véritable canal.
Aussi, les immeubles de deux immeubles sollicitèrent l’autorisation du ministre des travaux publics, Alexandre Millerand de pouvoir passer par le ministère pour rentrer chez eux :
Le Matin du 27 janvier rapporte :
« La rue de l’Université étant envahie par les eaux, les habitants des immeubles qui portent les numéros 41 et 47 on dû demander à M. Millerand, l’autorisation de rentrer chez eux, en passant par les bâtiments du ministère, sis, comme on sait boulevard Saint Germain. »
Envahissement par le boulevard Saint Germain
Toutefois, la crue continuait de monter. Aussi, le boulevard Saint Germain se retrouva totalement inondé à son tour. Le 29 janvier, le Matin revient sur la situation :
« Les voies suivantes sont complètement inondées : boulevard Saint Germain à partir de la rue Saint Simon ; rues de Villersexel, Bellechasse, Université, Lille ; les rues de Verneuil, Beaune, Saints Pères (du quai à la rue de l’Université). L’accès au quai d’Orsay n’est possible que par les rues de Verneuil et du Bac et une partie de la rue Bellechasse. Il ne peut s’effectuer que par des passerelles. Les autres rues sont desservies à l’aide de barques. »
De son côté, le Petit Parisien complète :
« Du côté du boulevard Saint Germain, qui est barré depuis la rue du Bac jusqu’à la Seine, le fléau s’est étendu d’une façon considérable.
Le flot vient maintenant obstruer l’entrée du ministère des travaux publics, gagnant jusqu’à la rue Saint Simon.
Au ministère des travaux publiques, boulevard Saint Germain, l’eau a envahi la cour d’honneur et l’on accède plus au cabinet du ministre que par la porte des bureaux. »
Comme on le constate, pour plusieurs raisons, l’administration du ministère des travaux publics attendait avec impatience la fin de la crue.