L’ Hôtel Monttessuy par Jules Lavirotte
L’ Hôtel Monttessuy, oeuvre de Jules Lavirotte arrivant dans un quartier marqué par l’architecte Art nouveau
Situé dans le VIIe arrondissement non loin de l’immeuble Lavirotte, au 12 de la rue Sédillot, l’ Hôtel Monttessuy fut édifié en 1899 par Jules Lavirotte, l’autre grand nom de l’art nouveau à Paris, après Hector Guimard
Arrivée dans un quartier que Jules Lavirotte marquera de son oeuvre
L’ Hôtel Monttessuy est le second grand oeuvre de Jules Lavirotte à Paris, après le 151 rue de Grenelle.
Jules Lavirotte arrive alors dans le pavé de maisons, où il marquera l’architecture parisienne. Là, dans les mois qui suivirent il signa deux immeubles dans le square et l’avenue Rapp. Ce dernier figure parmi les immeubles les plus photographiés de tout Paris, encore aujourd’hui.
Le nom de Monttessuy était bien connu dans le quartier. En effet, la comtesse était la veuve de Gustave de Montessuy, diplomate de carrière qui travailla pour la Monarchie de Juillet et le Second Empire. Ils disposaient de nombreux terrains dans cette partie de Paris. Toutefois, l’ Hôtel Monttessuy fut construit bien après la mort du diplomate en 1881.
Un des premiers immeubles de Jules Lavirotte, avec de la pierre de taille mais des détails étonnants tout de même
Certes, cet immeuble présente un structure en pierre de taille plutôt classique pour cette période. Mais, la patte de Jules Lavirotte se retrouve principalement dans le décor.
Tout d’abord, les grilles en fer forgé sont très travaillées. Celles des balcons reprennent cet aspect de traits dessinés sans lever la main. Elles se retrouvent au niveau du second étage, mais aussi au rez-de-chaussée, à proximité des portes. Les deux portes sont concernées : la principale comme celle de service sur le côté droit.
Des fenêtres avec la fantaisie végétale de l’Art nouveau
Les formes des fenêtres montrent aussi la fantaisie de l’architecte. On retrouve ces aspects principalement sur la colonne au dessus de la porte d’entrée, ainsi qu’au dernier niveau ressortant du toit.
Au deuxième étage, la fenêtre s’articule autour de son pilier central, colonne déterminant l’axe de symétrie. Au dessus, au troisième étage, la forme est davantage ovale, en jouant sur la partie supérieure. Entre les deux, le visiteur peut admirer deux pièces en fer forgées qui se répondent.
Les autres fenêtres dépassant du toit reprennent la belle forme de la grande fenêtre de gauche.
Pour orner la base de quelques fenêtres, Jules Lavirotte fit appel à un céramiste avec qui il travaillera beaucoup : Alexandre Bigot
La porte ornée de sa belle célèbre signature
La porte d’entrée repose sur deux colonnes ornées de chapiteau étrange. Ici la forme reprend le végétal mais en lui donnant comme un mouvement d’onde. Ce phénomène se retrouve également au dessus de l’arcade entourant la base de la grande fenêtre du premier étage.
Ici, à droite de la porte, on retrouve la signature typique de Jules Lavirotte