L’hôtel garni des hommes de lettre de la rue des Cordiers
L’hôtel garni des hommes de lettre de la rue des Cordiers attira des grands noms à proximité de la Sorbonne.
Située dans le quartier latin, la rue des Cordiers a disparu aujourd’hui. Sa place est aujourd’hui utilisée par une extension de la Sorbonne.
Dans le quartier latin, il exista pendant longtemps des hôtels garnis. Ici, comme l’explique Edouard Fournier dans ses Énigmes des rues de Paris, des hommes de lettres y venaient se reposer. En outre, il arrivait que, dans ces hôtels garnis, les hôtes restaient toute l’année.
La venue de Jean Jacques Rousseau
Cet établissement, appelé hôtel Saint Quentin, ressemblait à une vieille auberge, ne payant pas de mine. Toutefois, c’était là que venait Leibnitz lorsqu’il était de passage à Paris. Gresset y séjournait également, tout comme Mably et Condillac.
Un autre grand romantique s’y rendit : Jean Jacques Rousseau. L’auteur parle d’ailleurs de cet hôtel dans ses Confessions. Il le décrivait ainsi : « rue des cordiers, proche de la Sorbonne, vilaine rue, vilain hôtel, vilaine chambre, mais où cependant avaient logé des hommes de mérite, tels que Gresset, Bordes, les abbés de Mably et Condillac, et plusieurs autres, dont malheureusement je ne trouvais plus aucun. »
Cependant, malgré son inconfort, Rousseau s’y rendait, là, notamment quand il ne lui restait plus beaucoup d’argent dans sa bourse.
Changement de nom
Mais la célébrité des hommes de lettres qui y venaient attirait. Aussi, pour tirer profit de la venue de l’auteur des Confessions et de l’Emile, le tenancier de l’hôtel changea le nom de son établissement. De cette manière, l’Hôtel Saint Quentin devint l’Hôtel Jean Jacques Rousseau.
Ainsi, Hégésippe Moreau, Gustave Planche y vinrent à leur tour.