Les horlogers
Les horlogers réalisaient des montres et horloges… assemblées bien sûr avec des pièces venant de Genève…
C’étaient les orfèvres qui se chargeaient de la fabrication et la réparation des horloges au cours du Moyen Age. En effet, on trouve des traces d’entretien d’horloges dans les comptes royaux, toujours accompagnées d’un orfèvre.
Une profession créée à la Renaissance
La communauté d’horloger dut sa création à François Ier, en 1544. Paris compte alors 7 maîtres. Au début ce furent les premiers maîtres qui accomplirent l’organisation du passage du chef d’oeuvre. Toutefois rapidement, la profession eut ses deux jurés, élus à l’année.
L’apprentissage fut de 6 ans. L’emploi d’un compagnon impliquait un contrat.
Le travail devait être réalisée dans un atelier, ouvert sur la rue pour qu’il puisse être vu.
Le XVIIe siècle et le développement de l’art des horlogers
En 1646, le métier s’organisa encore. Les horlogers travaillaient avec les orfèvres mais aussi les fondeurs et les taillandiers qui les approvisionnaient en pièces.
A compter de cette date, ils élurent trois jurés pour deux ans. L’apprentissage fut fixé à 8 ans, avec la possibilité de changer de maître. Pour espérer la maîtrise, le candidat devait réaliser une horloge à réveille matin.
Pour travailler, les horlogers respectaient des règles scrupuleuses : exclusion d’ouvrier étranger à la ville, surveillance du travail… Le contrôle des orfèvres était également minutieux. Si un était surpris à réaliser une horloge, il devait s’acquitter d’une amende de 1 500 livres.
Toutefois, ces restrictions avaient quelque chose de fallacieux. En effet, il était interdit de détenir un livre d’horloge venant d’ailleurs, tout comme des pièces. Cependant, Paris était inondé d’ouvrages suisses.
En tout état de cause, la profession comptait 72 maîtres à la fin du XVIIe siècle. Elle dut s’acquitter de 7 200 livres en 1691 pour la réunion des offices des jurés et 6 000 en 1696 pour celle des auditeurs de comptes, et 7 700 livres pour les greffiers d’enregistrement.
L’union des offices des inspecteurs des jurés nécessita 24 000 livres en 1745.
L’assemblage de pièces suisses
Au XVIIIe siècle, la ville utilisait beaucoup d’horloges venues de l’étranger. Toutefois, les horlogers parisiens réalisaient beaucoup de montage de pièces venues de Suisse. On distinguait alors trois types de maîtres :
- les horlogers grossiers qui se chargeaient des beffrois,
- les horlogers réalisant les horloges à poids, réveille matin et pendules,
- et ceux des montres de poches.