Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de place

L’hippodrome au pont de l’Alma

L’hippodrome au pont de l’Alma, quatrième du nom, et exploité entre 1877 et 1892. On y fit partir un aérostat

 

Quatrième hippodrome parisien, après celui de l’Etoile (1845 – 1855), de Passy (1856 – 1869) et un transitoire, celui des Champs Elysées, il est installé à proximité du pont de l’Alma. Comme ses prédécesseurs, il doit à son emplacement, son nom : hippodrome au pont de l’Alma.

 

Un hippodrome en fer

Initié par Charles Zidier, il fut exploité de 1877 à 1892. 

 

Contrairement à ses deux grands prédécesseurs, il fut construit en fer (et non en bois), sauf pour les façades situées avenue Marceau et Avenue de l’Alma. Il disposait d’une toiture vitrée qui s’ouvrait. 

Sa piste mesurait près de 80 mètres de longueur sur 45 mètres de largeur. 

Il pouvait ainsi accueillir 6 500 spectateurs, pendant sa période d’ouverture, les beaux mois. 

 

L’inauguration de l’hippodrome au pont de l’Alma et les aventures dans les airs. 

En juin 1877, on lança un aérostat de l’hippodrome, comme on avait coutume de le faire dans les précédents.

 Après avoir décollé à 5h10, il s’était posé vers 6h30 au niveau du 119 du boulevard Magenta, tout près de la Gare du Nord. Toutefois, le voyage n’avait pas été de tout repos. Son conducteur Camille Dartois avait traversé deux fois les nuages. Après avoir été jusqu’à l’Opéra, il se dirigea vers Levallois Perret avant d’aller vers la Villette. Le ballon cassa ensuite une cheminée rue de Dunkerque. Son conducteur jetta enfin son ancre sur un arbre du boulevard Magenta. Il fallut que des passants montent sur le toit de la maison pour aider le conducteur à descendre de son ballon et l’aider à le dégonfler.

 

En 1892, l’hippodrome au pont de l’Alma dut fermer. Le propriétaire du terrain refusa de renouveler le bail. Aussi, ce spectacle déménagea une nouvelle fois, pour se rendre sur le Champs de Mars.