Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les gainiers et les coffretiers

Les gainiers et les coffretiers, petits métiers du cuir, réalisaient des objets pour transporter et protéger. 

 

Dans son Livre des Métiers, Etienne Boileau donne des statuts aux gainiers. Ceux-ci fabriquaient des écrins, étuis, gaines en bois mais recouverts de cuir bouilli. 

Ils utilisaient peaux de veau, de vache, de boeuf, de cheval, d’âne. En outre, ils soignaient les rivets, cercles et autres garnitures de métal.

 

Trois siècles de réglementation pour les gainiers, spécialistes du cuir bouilli

En 1324, le prévôt de Paris, Jehan Pacot, renouvelle les statuts. Il insiste sur la nécessité d’éviter la sécheresse du cuir, la possibilité de teindre en trois couleurs. 

A son tour, en 1457, le prévôt Robert d’Estouville reprend les textes de Boileau. Il organise la communauté :

  • 20 sols pour accéder à la maîtrise et l’accord des autres maîtres,
  • 6 ans d’apprentissage,
  • interdiction du travail de nuit,

Ces textes sont amendés également en 1560. A cette date, les gainiers peuvent faire des gaines, fourreaux, étuis, boites, flacons, écritoires… tous en cuir bouilli.

 

Petit métier, ils ne furent pas concernés par les taxes exceptionnelles de la fin du XVIIe siècle.

 

Les coffretiers furent une petite communauté indépendant après leur séparation des selliers

D’abord  spécialité des selliers, les coffretiers leur sont soumis jusqu’en 1596. Alors, une jurande spécifique leur est reconnue.

Quatre jurés commencèrent à surveiller la production des malles, mais aussi des coffres de charge, gardes robe, sommiers… Les coffretiers – malletiers utilisaient du bois mais aussi de la toile, des couvertures de cuir, qu’ils collaient ensemble.

Il y avait des malles de toute taille. En effet, elles pouvaient emballer tables, lits de camp… à transporter vaisselle et habits… pistolets et arbalètes.

Louis XIV confirma ces statuts en 1679 mais leur soumet une taxe de 1 500 livres pour l’union des offices des jurés vingt ans plus tard.

 

Sources bibliographiques