Les fêtes révolutionnaires au Champ de Mars
Les fêtes révolutionnaires au Champ de Mars, autour de l’Autel de Patrie élevé en 1790, élevé sur une butte.
La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790
En 1790, des délégués de toute la France se rendirent sur le Champ de Mars pour fêter la Fédération, en présence du roi.
Pour cet évènement, on fit intervenir nombre de terrassiers pour creuser et aplanir le Champ de Mars. 12 000 ouvriers vinrent niveler les bosses. Pour les aider, se joignirent à eux des artistes, collégiens, paysans… On souhaita élever rapidement un petit monticule pour y installer un autel. En 20 jours de travaux le Champ de Mars fut transformé.
A son entrée du côté de la Seine, un arc de triomphe accueillait également les délégués.
Il faut dire en effet que 200 000 spectateurs s’assemblèrent sur les lieux ce 14 juillet.
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La fête de l’acceptation de l’acte constitutionnel le 20 septembre 1791
En ce jour, Bailly monta à l’autel de la Patrie, accompagné par des hérauts d’armes et des grenadiers. Il y apporta alors le code constitutionnel. Cette cérémonie se déroula au son de Samson de Voltaire, mis en musique par Gossec.
Ensuite, le 15 avril 1792, on fêta les 40 Suisses de Château Vieux, condamnés aux galères pour la révolte de l’armée de Nancy et qui avaient été amnistiés.
Le 10 août 1793, on fêta l’acceptation de la Constitution républicaine.
La fête de l’Etre suprême, le 8 juin 1794
Voulue par Robespierre, après une première cérémonie aux Tuileries, on vint sur le Champ de Mars. Une fois encore la foule vint ce jour en procession. Pour l’occasion, l’autel de Patrie avait été remplacé par une montagne surmonté d’un arbre.
Après des chants, des adolescents tirèrent enfin leurs épées et jurèrent de servir la patrie. De leurs côtés, des femmes levèrent leurs enfants vers le ciel.
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Les distributions de récompenses militaires du début du XIXe siècle
Napoléon vint aussi au Champ de Mars. Aussi, le 10 novembre 1804, des aigles furent distribués à l’armée.
En réaction, lors de la Restauration, Louis XVIII fit sa distribution des Lys à la garde nationale le 7 septembre 1814.